“Notre population aspire à la paix”

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A Beni K’sila, 24 heures après l’attentat à la bombe, la consternation est à son paroxysme. “La population est abattue”, nous confie le président de l’Assemblée communale.

Pour rappel, l’attentat à la bombe perpétré dans la matinée d’avant-hier dans la commune de Beni K’sila a fait deux morts et sept blessés. Parmi ces victimes, une femme prénommée Fatima, 43 ans et mère de deux enfants. “La déflagration l’a surprise, alors qu’elle était devant son domicile” nous explique le P/APC, Rachid Hanoune, en précisant que son enterrement aura lieu aujourd’hui, mercredi.

Le militaire, quant à lui, aurait été tué au volant d’une Nissan de l’ANP. Selon notre interlocuteur, la voiture des militaires a essuyé des coups de feu atteignant vraisemblablement ses occupants avant de basculer sur le bas-côté de la chaussée.

Les crépitements des armes, ajoute le P/APC, avait attiré l’attention des gardes communaux stationnés à quelques encablures de là et qui ont accourus sur les lieux à bord d’une voiture de type 4X4 Nissan. Arrivés sur les lieux, explique-t-il, la première bombe a été actionnée, touchant, précise-t-il, mortellement la dame.

Cela s’est passé au chef-lieu communal, précisément à Djebla. Les terroristes auraient projeté, fait-il remarquer, de prendre en étau les services de sécurité, car, détaille-t-il, les deux autres engins explosifs n’ont été actionnés qu’après un certain temps attendant, semble-t-il l’arrivée des renforts. les deux bombes artisanales qui ont été dissimulées dans des conduites d’un forage, l’une à proximité de l’ancien siège de la Garde communale et l’autre à la lisière du nouveau siège ont fait plusieurs blessés parmi les passants.

A cet endroit même, trois militaires avaient été tués l’année dernière.

Hier en début d’après-midi, assure l’édile de Beni K’sila, l’état de santé des blessés ne prêtaient pas à inquiétude, mais, croit-il savoir, ils seront incessamment transférés vers l’hôpital de Constantine. Pour lui, ces attentats pourraient probablement “compromettre” le développement local.

Car, explique-t-il, les investisseurs vont “rechigner” à venir investir dans la région. “La paix, c’est tout ce qui intéresse la population de Béni K’sila” conclut-il.

Dalil S.

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