Les praticiens de la santé publique maintiennent la pression

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Toujours pas d’écho, et aucune suite n’a été encore donnée concernant les revendications des praticiens de la santé publique qui sont aujourd’hui à leur 9e jour de la grève illimitée enclenchée le 24 février dernier. Initiée par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), cette grève intervient pour mettre la pression sur les pouvoirs publics et les pousser ainsi à satisfaire leur doléance. Les jours des praticiens se suivent et se ressemblent. En dehors du service minimum, les établissements de la santé et de proximité ont été paralysés. Contacté par nos soins, le secrétaire général du SNPSP, Dr Liès Merabet, a affirmé que “le ministère de la Santé, de la Population et de Réforme hospitalière néglige nos revendication, il néglige même notre existence ; on dirait qu’on ne vit pas dans le même pays», a-t-il regretté. Nonobstant toute cette pression, les médecins généralistes, les chirurgiens dentistes, les pharmaciens et les spécialistes ne comptent en aucun cas arrêter le débrayage, clame-t-il. Il a tenu à dénoncer la situation administrative que connaissent l’UPH et l’établissement public-hospitalier de proximité. Tout comme il déplore l’absence de la commission paritaire locale. Cela, selon lui, a pour conséquence de priver le praticien de son droit au recours. Il dira que les praticiens de la santé publique subissent diverses pressions par les administrations sanitaires. Ces dernières les menacent d’opérer des ponctions sur salaire et des licenciements. «De quel droit font-ils cela ? Est-ce qu’il n’y pas de lois à respecter dans notre pays», s’est-il demandé, tout en précisant que leur mouvement ne sera suspendu qu’une fois leurs revendications abouties. Le SNPSP demande l’application de leur statut particulier, qui est le plus important aux yeux du SG du SNPSP. Il s’est ainsi interrogé sur le fait que le statut n’arrive pas à voir le bout de tunnel, du moment qu’il a été finalisé depuis maintenant un an. Les praticiens de la santé publique réclament également l’ouverture de dialogue sur le régime indemnitaire.

Lemya Ouchenir

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