En effet, le Conseil constitutionnel a décidé de retenir, uniquement six candidats pour la course.
Il s’agit de l’actuel président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en tant que candidat indépendant, de Louiza Hanoune, comme candidate du Parti des travailleurs, de Ali Fawzi Rebaïne, candidat de AHD-54, de Moussa Touati, candidat du FNA, de Djahid Younsi, candidat de l’aile des redresseurs d’El Islah et enfin de Mohamed Saïd, candidat de la nouvelle formation, Parti liberté et justice, créée après le refus des autorités d’agréer le parti de Ahmed Taleb Ibrahimi, Wafa, dont Mohamed Saïd était membre fondateur et SG.
Les six candidats retenus, par l’institution de Boualem Bessaih, à la magistrature suprême représentent, presque, chacun de son coté, un courant politique.
Ainsi, pour le courant nationaliste, on peut retenir le candidat Abdelaziz Bouteflika, lui dont le parcours politique commence à la guerre de Libération.
A ses côtés, Moussa Touati, Ali Fawzi Rebaïne, tous les deux fils de chouhada et membres de l’ONEC. Ces deux candidats représentent, si l’on se fie aux statuts de leurs partis respectifs, le courant nationaliste démocrate. Pour la gauche, Louiza Hanoune, ancienne militante trotskyste et féministe, représente ce courant, même si les autres formations, idéologiquement proches du Parti des travailleurs, ont décidé de bouder l’élection d’avril prochain. Les islamistes, même si leur sort, semble d’ores et déjà scellé dans cette course, il n’en demeure pas moins que Djahid Younsi, de l’aile des redresseurs d’El Islah, et qui a fait faux bond à ses alliés d’Ennahda, s’est porté candidat au nom du courant islamiste. Le réservoir électoral de la mouvance islamiste fait l’objet de convoitises de la part de Djahid Younsi. D’autre part, sa candidature est une manière de revendiquer une certaine « paternité », lors de ces élections, sur les voix des militants islamistes.
La même chose pour le candidat Mohamed Saïd, de son vrai nom Mohand-Oussaid Bélaid, un candidat proche du courant islamiste, lui qui a été secrétaire général de Wafa, non agréé. Rappelons que le parti de Ahmed Taleb Ibrahimi, Wafa, s’est déclaré proche de la mouvance islamiste. Il faut aussi retenir que parmi ces candidats, seul Abdelaziz Bouteflika jouit d’un soutien massif, soit de la part des partis majoritaires, le FLN, le RND et le MSP, ou des mouvements de masse, telle la société civile.
Les délibérations du Conseil constitutionnel ont exclu plusieurs candidats à la candidature, estimant que leurs dossiers ne remplissent pas les critères de candidature, comme Loth Bonatiro, Bouâcha, Rachid Bouaziz, …, l’on peut dire, que l’élection présidentielle a déjà fait ses premières victimes !
M. Mouloudj