Les 546 ouvriers de l’unité Enaditex de Remila, dans la commune de Sidi Aïch, en grève générale depuis mardi, ont décidé de passer à la vitesse supérieure hier en fermant, à la circulation au niveau de l’usine, la RN 26 reliant Béjaïa à Alger par Bouira, bloquant ainsi les deux sens de la circulation et créant des files internationales de véhicules, ceci de 5 h à 9 h 30 du matin.
Les revendications des prestataires concernent entre autres le départ du directeur général de l’unité. Selon les ouvriers, il n’y aurait eu aucune augmentation des salaires depuis 1997. Il exigent que leurs salaires soient alignés sur ceux de leurs collègues des autres unités Enaditex telles celles d’Akbou, de M’sila ou encore de Béjaïa où les salaires seraient supérieurs aux leurs. La différence serait de l’ordre de 4 000 DA.
Pour prouver leurs dires, ils montrent leur fiches de paie. L’ouvrier classé à la 12/3 ne touche que 8 735 DA, celui classé B et travaillant en équipe 3X8 ne perçoit que 7 949 DA alors que l’ouvrier C classé à la catégorie 8, a un salaire de 7 600 DA.
Les grévistes reprochent également à leurs responsable -qui eux arguent la faible rentabilité pour justifier les salaires- d’avoir partagé entre eux 170 millions de centimes de bénéficie et de s’être octroyés des augmentations allant jusqu’à deux millions de centimes. Les ouvriers n’ont pas également admis que 300 des leurs soient partis à une retraite anticipée ou poussés à des départs volontaires.
Malgré tous nos efforts nous n’avons pu entrer en contact avec le directeur général de l’unité pour avoir sa version des faits.
B. Mouhoub