Le taux de fréquentation de ces espaces est en nette augmentation, notamment en fin de journée et durant les week-end où il est difficile de réserver une place, tant les jeunes n’ont que l’Internet pour s’occuper. Certes les tarifs appliqués par les exploitants des cybercafés ont permis aux internautes de bénéficier de plus de temps de connexion, mais cela n’explique pas cet intérêt des jeunes pour ce moyen de communication ou plutôt d’évasion pour certains d’entre-eux. Issus en majorité des villages relevant de la commune et des municipalités avoisinantes, les férus de l’Internet font partie de la nouvelle génération en quête de nouveaux repères du fait que sa composante est très variée, à commencer par les diplômés de l’université sans emploi, les étudiants, les lycéens en plus des jeunes en quête de découverte, celle qui leur permet d’oublier leur quotidien.
En fait, à défaut d’un cadre organisé pour les réunir, les cybercafés sont devenus de véritables clubs de rencontre des jeunes, ce qui a permis de tisser des liens d’amitié entre les villageois et les habitants de la ville. Toutefois, ce qui est déplorable au demeurant, c’est sans doute ce manque d’hygiène dans certains locaux abritant les cybercafés, une situation qui a pour origine le manque d’entretien et d’aération, en plus du surplus de postes mis en place sans penser à la quiétude du client, confronté même des fois à travailler avec un matériel défectueux. Cela n’empêche pas d’avoir en ville des espaces plus adéquats, et même si les prix appliqués dissuadent plus d’un en attendant le jour où l’Internet sera généralisé pour atteindre les villages.
M. Haddadi