Au-delà de l’aspect folklorique que certains tentent d’imprimer à la date du 8 Mars, Journée internationale de la femme, cette dernière s’accroche à ce rendez-vous pour en faire une halte afin de relancer sa lutte pour l’égalité en droits et son émancipation. C’est le cas de le dire pour la femme kabyle, celle des communes rurales qui continue à subir les affres d’un quotidien rude et pénible. Le 8 Mars de cette année sera diversement célébré à Tizi Ouzou entre la marche des étudiantes et les activités culturelles annoncées à travers les quatre coins de la wilaya ainsi que le programme de la Sûreté nationale.
“Les universitaires marcheront pour le respect des droits de la femme”
Dans une déclaration rendue publique, hier, le comité de la cité des filles Le Bastos, a indiqué que le 8 Mars est “encore une fois l’occasion pour vous de faire le bilan et de rappeler que la femme algérienne a participé aux côtés de l’homme dans la lutte armée et politique pour la libération du pays”. Les étudiants de Bastos notent que “la mise en place du code de la famille en 1984 a été une régression pour toute la société, en contradiction totale avec notre histoire, nos acquis et la Constitution”, même si, ajoutent-elles, “les amendements de ce code en 2005 ainsi que le code de nationalité constituent une avancée considérable”. Cependant, au milieu de cette satisfaction, le comité de la cité Bastos, condamne “les poursuites judiciaires dont sont victimes les représentants syndicalistes”. Ledit comité appelle toutes les étudiantes et “toutes les femmes à rejoindre massivement la marche pacifique” qui sera organisée aujourd’hui à partir de 10 h. “La marche démarrera du campus Hasnaoua pour atteindre le tribunal de Tizi Ouzou, afin d’exiger, entre autres, “la suppression de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes”.
A. Z.
