Les travailleurs s’opposent à la privatisation de leur entreprise

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Lors de la réunion qui a regroupé quelque 120 travailleurs, il a été question, d’une part, de dénoncer l’exclusion du partenaire social des négociations portant cession de l’entreprise et de l’autre, arrêter une feuille de route quant aux démarches à entreprendre dans le futur, en vue de contrecarrer une transaction qui s’apparente, selon le syndicat de l’entreprise, à un bradage des deniers publics.

A l’origine du mécontentement des travailleurs de l’Epla, le manque de dialogue et l’exclusion des travailleurs du processus de négociations portant cession de l’Epla entre le SGP Indjab et le repreneur qui remonte au mois de mai 2007.

Aujourd’hui, la même cession révèle ses dessous et accentue davantage le mécontentement.

Il “s’agit d’un bradage, estime le secrétaire général de la section syndicale de l’Epla, d’une entreprise publique de production au profit d’un industriel algérien.” Pourtant, explique-t-il, celle-ci est performante et tire un bénéfice annuel de 150 000 000 de dinars.  » Pourquoi l’Etat veut-il se défaire de, cette entreprise génératrice de résultats positifs « , s’interroge-t-il. C’est ainsi, estime-t-on, que les desseins larvés de la transaction apparaissent au grand jour, de même que les intentions du repreneur. Selon la section syndicale UGTA de l’Epla-Béjaïa, celui-ci ne serait intéressé que par l’assiette de ladite entreprise, laquelle s’étend sur plus de 20 000 m2, dont le prix du mètre carré arrêté au terme des négociations entre le SGP Indjab et le repreneur serait de 30 000DA. Or, explique le SG de l’Epla, son prix réel dépasserait les 60 000 DA, en dénonçant dans ce sillage  » la dilapidation du patrimoine industriel public au profit de privés sans culture industrielle  » qui, ajoute-t-il, “ne sont intéressés que par le profit à court terme.” De là, les travailleurs comptent peser de tout leur poids pour contrecarrer la décision du SGP Indjab portant privatisation de l’Epla-Béjaïa.

Comme première démarche, les travailleurs demandent à la centrale syndicale UGTA d’intervenir auprès du département de Hamid Temmar en vue de maintenir l’entreprise entre les mains de l’Etat, et ce, expliquent-ils, dans le but de  » préserver les emplois et sécuriser les travailleurs.  » Le cas échéant, soutiennent-ils, astreindre le repreneur de respecter le cahier des charges et la préservation de leurs intérêts.

Dalil. S.

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