En tout cas, selon les informations que nous avons pu recueillir aussi bien auprès des oléiculteurs que des propriétaires des huileries, le rendement enregistré pour cette saison est nettement supérieur par rapport à celui de l’an dernier qui était presque quasi nul. “Cette année, l’olive a été abondante. Nous espérons que toutes les saisons soient pareilles à cette année.
Il ne faut pas oublier que notre seule ressource dans ces montagnes, c’est le produit des ces oliviers séculaires. Si on rate une saison, c’est une perte pour nous. Non, seulement, on ne consomme plus cette denrée, ô combien essentielle, dans tous nos plats, mais aussi on perd un apport en finances”, nous a confiés un habitant d’Ath Itchir qui nous a dit, par ailleurs, avoir gagné un peu plus de vingt millions de centimes. Et d’ajouter : “Comme je suis au chômage, j’ai mobilisé toute ma famille. J’ai de quoi faire vivre mes enfants au moins une année”. Comme ce père de famille, nous avons appris que certains fonctionnaires dont le salaire couvre les dépenses de leur familles n’ont pas raté cette aubaine. “Si nous avons fait cette cueillette, ce n’est pas pour gagner de l’argent, c’est surtout pour consommer à volonté ce produit aux mille remèdes”, nous a affirmé un enseignant. Quant au rendement, il a varié entre vingt et trente titres le quintal d’olives. Sachant qu’il n’existe pas un organisme pouvant nous donner les statistiques en matière d’hectolitres obtenus, il est impossible d’avoir une idée exacte de ce chiffre surtout que les oléiculteurs ne font aucune déclaration à ce sujet. La satisfaction des propriétaires des huileries de la région a été observée. “Avec la prolifération des huileries dans la région, je peux vous dire tout de même que nous avons bien travaillé. Les prévisions ont quadruplé en comparaison avec celles de l’an dernier. Avec trois équipes, nous avons travaillé presque trois mois. En fait, c’est une bonne saison”, nous a dit l’un d’eux. En dépit de tout cela, le prix d’un litre d’huile reste quand même cher. Il est cédé entre trois cents et quatre cents dinars le litre. “Le prix n’a pas beaucoup baissé, car c’est l’érosion du pouvoir d’achat qui en est la cause. Même les prix des légumes de saison sont toujours en hausse”, nous a répondu un fellah qui ne vit que de cela.
Amar Ouramdane
