Les prévisions de production d’huile d’olive sont revues à la hausse, indique Hocine Oussalah, secrétaire général de la Chambre d’agriculture de Béjaïa. Pour cette année, 2008/2009, il est attendu une production de pas moins de 21,5 millions de litres. La quantité prévue pour la trituration était de 1 196 000 quintaux; le rendement moyen sera donc de 18 litres au quintal. Pour retrouver une année aussi productive, il faut remonter jusqu’à 2003/2004 où le nombre de quintaux d’olives triturés étaient de 1 398 390, la production d’huile obtenue de 26 812 000 litres et le rendement moyen de 19,17 litres au quintal. A titre comparatif, pour l’année dernière, c’est-à-dire 2007/2008, ces chiffres étaient respectivement de 116 070 quintaux, 7 585 000 litres et 18,12 litres au quintal.
Par rapport à l’année passée, la production d’huile d’olive a donc presque triplé en passant de l’ordre de 7,5 millions à 21,5 millions de litres. Les plantations d’oliviers de la wilaya de Béjaïa sont à 75% situées en montagne, ce qui rend difficiles leur intensification et leur mécanisation.
La production dépend donc essentiellement de la pluviométrie. C’est-à-dire de la pluie qui doit tomber au bon moment de l’année, soit, expliquent les agronomes, au début de la période de floraison. Les oléiculteurs, pour améliorer la production, ont souvent recours au creusement de cuvettes au pied des oliviers, qu’ils remplissent d’eau pour permettre l’irrigation de l’arbre. Ainsi donc, le système pluvial n’explique pas à lui tout seul les bonnes années oléicoles. Entrent aussi en ligne de compte de la production la bonne taille de l’arbre, sa variété ainsi que tous les soins apportés en matière de traitement phytosanitaire.
La filière oléicole a bénéficié, indique encore le responsable de la Chambre de l’agriculture, d’un soutien de l’Etat à hauteur de 37 milliards de centimes, soit 43,40% de l’investissement global relatif à l’agriculture.
Il concerne l’achat de filets de récolte, le creusement de cuvettes d’irrigation, les nouvelles plantations ainsi que le greffage des oléastres.
B. Mouhoub