Une autre réunion s’est tenue le 10 mars 2009 au sein de l’enceinte de l’usine, en présence de tous les membres de la section syndicale, des membres du comité de participation et de tous les travailleurs.
En effet, dans le contenu du procès-verbal de l’assemblée générale et dont nous détenons une copie, les membres de la section syndicale de l’usine Sentex de Kherrata ont interpellé le directeur pour une prise en charge réelle de leurs doléances, particulièrement la révision de leurs salaires du moment que lui-même disent-ils, a bénéficié d’une augmentation conséquente de son salaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Mais devant le refus du directeur, les membres de l’assemblée générale ont décidé et à l’unanimité de saisir toutes les instances sur la situation de blocage des négociations et sur les conséquences qui peuvent en découler. D’ailleurs, un ultimatum a été fixé au directeur soit le 14 mars 2009 à l’effet de revoir sa position. Faute de quoi, disent-ils, d’autres mesures plus radicales seront entreprises à l’avenir. Effectivement, et durant la journée du samedi 14 mars 2009, comme prévu à 8 heures, tous les travailleurs étaient au rendez-vous et se sont tous rassemblés devant le portail de l’usine en signe de protestation. A signaler que le chef de daïra de Kherrata, le directeur des Mines et de l’industrie de la wilaya de Béjaïa ainsi que l’inspecteur du travail ont été les premiers à s’enquérir de la situation, quant au P-DG, il n’a fait son apparition à l’usine qu’à 9h15, lit-on dans le communiqué qui nous a été transmis. Donc, avec la médiation de ces responsables, le P-DG a encore une fois refusé toutes les propositions de négociations qui lui ont été faites. Enfin, les membres syndicalistes qu’on a rencontrés sont pessimistes. Ils soupçonnent même qu’un plan de liquidation est en train de se dessiner avec la complicité, disent-ils, de certains responsables du groupe Texmaco. Et d’ajouter : “Ce comportement aggrave la situation. Il est le seul responsable de tout dérapage. Et c’est pour cela qu’on demande le départ pur et simple de ce directeur”. Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, la situation reste tendue et il y a même risque de recourir à la rue pour faire entendre leur voix. Nous y reviendrons.
Smaïl Chenouf
