Les usines de production de ciment n’arriveraient-elles plus, encore une fois, à satisfaire la demande où s’agirait-il de rétention du produit par les spéculateurs pour en spéculer sur les prix ? Après une brève accalmie, les revendeurs de certains matériaux de construction ont vite revu leurs prix à la hausse. Comme de coutume, l’explication est toute simple : “Ce sont les autres, en amont, qui limiteraient les livraisons”, nous disent-ils. Depuis quelques jours, le ciment est passé de moins de trois cent cinquante dinars (350 DA), le sac à près de cinq cents dinars (500 DA), soit plus de 30% d’augmentation. La semaine dernière, ainsi qu’au début de celle-ci, les stocks des revendeurs se sont épuisés. Même si le ciment dit de “cocotte” dont les sacs ont été remplis hors de l’usine est disponible, il demeure aussi cher. Bien qu’il soit de qualité inférieure, les constructeurs, pris au dépourvu, n’ont d’autre choix que de le payer à quatre-cent vingt cinq (425 DA), le sac de 45 kilogrammes environ. Cependant, les spécialistes ne le recommandent pas pour les bétons vu que son poids peut fausser les dosages. Le sable lavé de rivière qui, d’habitude, se stabilise en pareille période, suit cette tendance à la hausse. La charge du camion de “dix tonnes revient à près de deux millions (19 000 DA) alors qu’il y a peu, elle était cédée à dix-sept mille dinars. En revanche, le rond à béton continue “sa descente”, forcée par la conjoncture internationale. Le fer de diamètre “12” et celui de diamètre “06” reviennent respectivement à plus de douze mille dinars. Le bois de coffrage et la brique, quant à eux, gardent le cap, ne connaissant aucune fluctuation.
A.O.T.