L’unité BRIDJ (Briqueterie Djurdjura) souffre de problèmes financiers causés par la mauvaise gestion, nous a déclaré un responsable de la section syndicale. Depuis cinq mois, les 74 travailleurs n’ont pas perçu leur salaire mensuel. L’unité Bridj n’a plus d’électricité et le gaz, faute de non paiement des factures de la Sonelgaz et ceci dure depuis 2006. La coupure de l’électricité et du gaz est presque périodique. La section syndicale affirme que les gérants associés n’ont jamais respecté les délais des versements des salaires. Ce qui a toujours engendré des arrêts de travail de trois à huit jours. Les décisions prises en commun accord sont restées lettre morte. Citons un cas parmi tant d’autres ; la section syndicale nous a remis une copie du contrat signé par les gérants avec la section syndicale, l’inspection du travail et approuvé par le tribunal de Lakhdaria. Parmi les cinq points retenus, les travailleurs ont demandé l’approvisionnement en argile (60 000 m3), une quantité qui pourrait assurer une production durant une année, la fourniture de pièces de rechange afin d’éviter un arrêt de travail faute de panne technique. Concernant la commercialisation du produit, la priorité est accordée aux clients qui règlent leur facture en liquide. En outre, les gérants associés assurent le transport de la marchandise par leurs propres moyens pour approvisionner deux clients à Khemis El-Khechna. Les travailleurs doutent de cet acte d’acheminement du produit qui devait être livré suivant la commande. Il arrive qu’un client reste plusieurs jours sans recevoir la quantité demandée. Ces agissements ont gêné beaucoup de clients. Un syndicaliste nous dira : “Nous produisons environs 26 000 briques par jour, le stock est presque à néant. Comment expliquer cette situation alarmante ?”
Réunis en présence des inspecteurs de travail et du P/APC d’Aomar, en l’absence du gérant, les travailleurs ont décidé de reprendre le travail après une grève de deux mois. L’unité Bridj est toujours à l’arrêt malgré la présence des travailleurs et le problème de la coupure de l’électricité et du gaz n’est toujours pas réglé. Les travailleurs revendiquent leur salaire et la reprise de la production.
A. Bouzaidi
