Le secteur de la santé publique traversera ces jours-ci, une zone de turbulence. Les hospitalo-universitaires viennent ainsi s’ajouter aux médecins affiliés au Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) qui poursuive leur grève illimitée entamée depuis le 24 février dernier. Cette entité syndicale n’a pas omis d’affirmer qu’il entend observer des actions plus musclées du fait que “le silence de la tutelle ne fait que pousser la situation vers le pourrissement”.
C’est à partir d’aujourd’hui qu’entameront les hospitalo-universitaires le débrayage de trois jours dans le secteur de la santé.
Il y a lieu de rappeler que ce débrayage, qui est renouvelable chaque semaine, sera suivie d’une assemblée générale, durant laquelle les hospitalo-universitaires décideront des trois jours de grève d’après. Cette action concerne notamment, toutes les activités de soins, hormis le service minimum qui sera assurée. Les organisateurs de cette action ont fait savoir qu’ils comptent faire une fenêtre juste durant la semaine des élections présidentielles pour, selon eux, “montrer notre maturité vis-à-vis de la population”.
Les hospitalo-universitaires observeront également dès aujourd’hui une grève illimitée dans le secteur de l’enseignement supérieur. Les examens seront boycottés puisque les initiateurs de ce mouvement de protestation ne veulent à travers cette action, que cibler les examens.
En ce qui concerne la grève illimitée dans l’enseignement supérieur qui coïncide avec l’échéance des élections présidentielles, le SG du SNPDSM avait souligné que “notre combat est un combat syndical et non pas politique, du fait que nos revendications sont purement socio-professionnelles”.
Ces actions interviennent afin de dénoncer le fait que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui a pris l’engagement de signature du décret concernant la rétribution de la santé publique avant le 23 février, “n’a pas tenu sa promesses qui serait lettre morte”, ont-ils déploré.
Lemya Ouchenir