L’ES Sétif en demi-finale

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Dans une ambiance survoltée, créée par leurs 30.000 supporters, les Sétifiens n’ont pas tardé à trouver l’ouverture par leur buteur maison ponctuant d’une tête piquée, dès la 6′, un centre de Francis Ambane qui venait d’hériter d’une passe de Hocine Metref, auteur d’un joli travail sur le flanc gauche. Cela ne pouvait pas mieux commencer pour les hommes d’Aït Djoudi qui prirent, dès lors, la mesure de leurs adversaires qui accusèrent le coup, donnant pendant de longues minutes l’impression d’être groggy.

Ils parviennent pourtant à refaire peu à peu surface pour tenter des incursions dans le camp sétifien au point d’affoler l’arrière-garde de l’ESS qui céda rapidement à la panique à l’image de Smaïl Dis.

Ce dernier adressa en effet, une bien périlleuse passe en retrait, à mi-hauteur, à son gardien Hadjaoui qui rata à son tour son dégagement, offrant involontairement une belle opportunité à Hannachi, le milieu de terrain de l’US Monastir, qui ne se fit pas prier pour l’ajuster d’un bolide des 20 mètres (19′).

Si ce but provoqua une explosion de joie chez les 30 000 supporters tunisiens qui firent le déplacement, il plongea dans le doute aussi bien les joueurs que le public sétifien.

Les camarades de Slimane Raho parurent en effet complètement désorientés, d’autant qu’une tête à bout portant de Ayari, stoppée in extremis par Hadjaoui, fit parcourir un frisson glacé dans le dos des supporters locaux (25′). Malheureusement pour l’équipe visiteuse, le trio Raho, Hadj Aïssa, Ziaya, se remit rapidement en action, le premier nommé offrant un joli « caviar » au buteur du jour après avoir profité d’une passe lumineuse du n° 10 sétifien (27′).

L’immense « ouf » de soulagement que provoqua cette réalisation dans les rangs des « Noir et Blanc » eut, également pour effet de débrider le jeu de ces derniers, qui donnèrent libre cours à leur tempérament offensif en tentant quelques-uns de ces « trucs » spectaculaires dont le public est si friand.

Si Braik, le keeper tunisien, s’en tira une première fois à bon compte à la suite de la première fantaisie de Smaïl Dis, auteur d’une belle « bicyclette » qui fit échouer le ballon à l’extérieur du petit filet, il ne put rien, et ses défenseurs non plus, devant le coup de passe-passe de Lazhar Hadj Aïssa qui conclut une série de passements de jambe dans la surface de vérité par un service millimétré à Ziaya, embusqué, qui s’offrit son premier « coup de chapeau » de la saison.

En seconde période, les Sétifiens se contentèrent de gérer intelligemment leur avance, même si le coach tunisien tenta de passer à la vitesse supérieure en incorporant Boukraa à la place d’un bien pâle Razik.

Les « Bleu et Blanc » de Monastir se montrèrent certes dangereux par Siffi (58′) puis par Benbelkacem qui géra mal son face à face avec Hadjaoui (60), mais les occasions les plus nettes sont à mettre à l’actif des poulains de Aït Djoudi qui auraient pu donner des allures de déroute à la défaite de l’USM si Djediet (dans un jour sans) n’avait pas « vendangé » un service de Ziaya et si Souguer (remplaçant de ce même Djediet) n’avait pas mis une pichenette sur la base du poteau droit de Braik.

Une qualification méritée, en somme, pour les sétifiens qui surent occuper les espaces, et se montrer réalistes et, surtout, tirer le meilleur profit de la réussite de Abdelmalek Ziaya qui a sans doute réussi, jeudi, sa meilleure production sous les couleurs de l’Entente. Signalons que le ministre de la Jeunesse et des sports, Hachemi Djiar, en visite de travail, vendredi, dans la wilaya de Sétif, a assisté à cette rencontre aux côtés des autorités de la wilaya et du Consul général de Tunisie à Annaba.

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