Haraoubia réunit les deux syndicats de la santé publique aujourd’hui

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Une preuve que cette corporation ne compte en aucun cas baisser les bras. Le débrayage, selon les initiateurs de ce mouvement, a été un franc succès. Rien qu’au niveau d’Alger, le taux de suivi a dépassé les 80%, affirment-ils.

« La grève a été jugée illégale, mais nous n’avons reçu aucune notification via un huissier de justice, jusqu’aujourd’hui », lance le Pr. Rachid Belhadj, SG du Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (Snmasm), lors de l’assemblée générale tenue à l’amphithéâtre du Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) d’Alger. Le SG du Snmasm a rassuré la corporation en leur indiquant que  » le syndicat réagira au cas où il y aura une retenue sur salaire, en déposant un dossier de fond au niveau du conseil national.”

Il a ainsi qualifié la grève de trois jours de « poison » et la grève illimitée « de bombe à retardement », puisque, selon lui, « si les examens sont boycottés, les pouvoirs publics se verront dans l’obligation de réagir ».

Tout en appelant les professeurs à maintenir la pression, le Pr. Belhadj a précisé que « si les responsables concernés considèrent la rétribution comme une indemnité, le syndicat ne l’acceptera jamais comme telle ».

Pour sa part, le Pr. Reda Djidjig, secrétaire général du Snmasm a soulevé le problème relatif aux résidents qui assurent les activités de consultation et de soins durant la période de grève. Il a dans ce sens pris les professeurs chefs de service pour responsable. A cet effet, il a appelé les chefs de service à exercer leur autorité sur les résidents pour suivre le relais du syndicat.

Concernant la déclaration du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dans laquelle il a affirmé publiquement que le dossier n’est plus de son ressort, un professeur a déclaré que « maintenant nous savons au moins où se situe le blocage, la balle est désormais dans le camp du Premier ministre”. Un autre professeur a révélé ne pas comprendre comment l’engagement des deux ministres avec tous leurs staffs, qui se sont eux-mêmes engagés à signer le décret, n’a pas été respecté.

Il convient de signaler qu’une réunion regroupera aujourd’hui les deux syndicats de la santé publique avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, suite à son invitation au niveau de son département.

Lemya Ouchenir

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