Dérapage islamiste et trotskysme non assumé

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A cet effet, la candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a appelé, hier, depuis Blida ou elle a animé un rassemblement populaire, à l’édification d’un Etat de droit ainsi que l’égalité entre les femmes et les hommes. “Il faut accentuer la présence de la femme dans les administrations ainsi qu’au sein du Parlement”, tout en réitérant son appel pour “la création d’un syndicat de la police qui aura pour objectif de cuirasser et d’améliorer la situation des policiers et des policières ainsi que l’ensemble du corps de cette institution”.

Sur un autre registre, la “dame de fer” fustigera la politique de l’économie de bazar qui, d’après elle, “règne en maître du jeu sur l’économie algérienne et gangrène tout un système qui a démontré ses limites” en n’hésitant pas à taper du poing sur la table pour se faire entendre et en pointant du doigt les responsables de cette situation et de cette politique qui, selon la candidate, “doit être mise au placard”.

Aussi, elle tirera à boulets rouges sur les “béni oui-oui” et les “corrompus” qui ont vilipendé le pays en promettant si elle est élue de combattre ce “fléau” en faisant de cette démarche une priorité.

Avec un slogan “La souveraineté populaire est l’immunité de la souveraineté nationale”, Louisa Hanoune dira que “seule la souveraineté des institutions algériennes permettra le développement local et la réduction du chômage” tout en remettant en cause le libéralisme néfaste qui “spolie l’économie locale de l’Algérie”.

De son côté, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Djahid Younsi, est favorable à une rupture totale avec les pratiques non démocratiques en optant pour un projet de société fondé sur les valeurs de l’islam, de l’arabité et de l’amazighité. Tout un symbole pour M. Younsi, qui se dit “le représentant de tous les Algériens et non pas du courant islamiste”, avant d’enchaîner : “Je suis porteur d’un projet de société qui rendra l’espoir aux Algériens” tout en estimant que “tout projet de société est condamné à l’échec s’il ne tire pas sa référence des valeurs civilisationnelles et historiques du peuple algérien, le changement est possible à condition que vous apportiez votre contribution en allant voter en masse le jour du scrutin”. A cet effet, Djahid Younsi estime que “ce changement ne pourra intervenir qu’avec une implication totale de tous les Algériens pour assurer une rupture totale avec le régime en place”, avant de lancer cette phrase : “Prenez votre courage à deux mains et votez pour nous, je vous parle en connaissance de cause”. Aussi, le candidat du mouvement El Islah a de nouveau critiqué la diplomatie algérienne vis-à-vis de la question du Sahara occidental ainsi que la position de celle-ci concernant l’agression d’Israël sur Gaza. “La position de l’Algérie n’honore pas le peuple algérien”. Aussi, Younsi a critiqué encore une fois vivement le projet de l’Union pour la Méditerranée lequel, selon lui, “vise à dépersonnaliser la civilisation arabo-musulmane de ses valeurs et de sa culture et à intégrer certains pays arabes dans une civilisation qui n’a jamais existé, à savoir la civilisation méditerranéenne” en soutenant que cette union “profite aux intérêts des pays occidentaux et à l’Etat sioniste”.

Djahid Younsi persiste sur la nécessité de “consolider les acquis de la réconciliation nationale en optant pour une amnistie générale qui demeure une condition fondamentale pour que le pays renoue définitivement avec la paix”. Et de qualifier les adeptes du boycott “d’anti-démocrates qui œuvrent avec la main étrangère pour porter atteinte au pays ainsi qu’à ses valeurs” avant d’enchaîner : “Le boycott ne sert pas l’intérêt de l’Algérie”.

Hacène Merbouti

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