Bouteflika rend hommage aux victimes du Printemps noir

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A la salle Bleue de la ville, une assistance composée dans sa majorité de femmes, puisque, c’est à elles que le thème de la rencontre d’hier était consacré. Lors de la lecture du message de bienvenue, en français, par deux jeunes filles, qui énumérèrent, au passage les réalisations dans la wilaya, subitement, un citoyen parmi l’assistance, crie, à tue-tête, à l’adresse de Bouteflika que les responsables de la wilaya n’ont rien fait.  » Ils ont rien fait monsieur le Président « , a-t-il clamé, au point d’attirer même l’attention de Bouteflika qui était sur la tribune.

 » Si vous avez des problèmes avec moi, aujourd’hui, je suis l’invité de Yemma Gouraya « , a entamé Bouteflika son discours, et cela après un bref accueil populaire organisé par le comité local de soutien à sa candidature.

« Nous allons écrire, tous ensemble, une nouvelle page « , a encore souligné Bouteflika qui a tenu, au passage, à rendre un hommage aux victimes de la répression du Printemps noir 2001 en Kabylie. « Cette rencontre avec vous est historique », a encore indiqué Bouteflika.

Evoquant les opportunités et les potentialités de la région, Bouteflika a indiqué que « la belle Béjaïa », regorge de beaucoup de potentialités. A ce propos, il a déclaré que la wilaya a bénéficié d’un programme de développement spécial. « Un programme de développement spécial Béjaïa existe déjà », avant de préciser que « ceci n’est pas un discours électoral, il n’a aucune relation avec la campagne électorale, ce programme existe déjà et l’enveloppe budgétaire pour sa mise en œuvre est disponible ».

La déclaration de Bouteflika, hier à Bgayet n’est pas fortuite. En effet, la région de Kabylie enregistre un retard des plus néfastes pour sa survie économique et sociale.

Coincée entre le manque d’investissements, la fuite de ceux existants, la Kabylie s’est retrouvée, du jour au lendemain, la région qui accumule le plus une insuffisance flagrante sur tous les plans. A cela s’ajoute la pression terroriste qui s’exerce dans cette région avec tout ce qu’elle charrie de mésaventures pour la population locale.

Le caractère frondeur de cette région ne doit pas être un tremplin pour l’exclusion. Il relève de sa survie si l’on ne se remet pas à l’évidence démocratique qui impose un jeu sain et serein.

La déclaration et la promesse du candidat Bouteflika vont dans le sens de la redynamisation de la région, tant mieux, si elle se concrétise rapidement !

Réaffirmant encore une fois sa conception de l’identité nationale, Bouteflika a souligné que « nous sommes tous des Amazighs, l’Algérie est amazighe », avant que la salle ne réplique par « Imazighen ».

« L’Algérie attend Béjaïa et elle a besoin d’elle », a encore indiqué Bouteflika et d’ajouter que « notre pays a besoin de paix, de sécurité, de stabilité et de fraternité pour son rayonnement ».

A l’adresse des femmes, le candidat Bouteflika a souligné que les responsables doivent accompagner et aider la femme dans les différents domaines.

Après un hommage à Fadhma N’Soumeur et autres figures emblématiques de l’histoire du pays, Bouteflika a appelé l’assistance à se rendre aux bureaux de vote. Sans préciser pour quel candidat ils doivent voter, Bouteflika a déclaré que l’Algérie a besoin d’être forte.

Vers le début de l’après-midi, d’hier, Bouteflika s’est rendu dans la wilaya de Jijel où un bain de foule grandiose lui a été réservé. Aujourd’hui, il se rendra dans les villes d’Oran et de Relizane.

M. M.

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