Une absence de sécurité qui a contraint de nombreux investisseurs à interrompre leurs activités, et pour certains d’entre eux avant même de terminer la construction de leurs infrastructures, comme nous avons pu le constater de visu. Une zone d’activité qui disposait pourtant de toutes les conditions requises pour abriter des activités industrielles comme sa proximité avec le centre-ville de Tadmaït et la RN 12, sachant la vitalité des routes dans l’exercice des activités économiques.
Mais, malheureusement les lieux sont actuellement des bâtiments désaffectés et de carcasses de locaux inachevées, donnant ainsi une image de désolation et d’un vrai gâchis économique. Aujourd’hui, et au lieu des dizaines d’investissements que pouvaient abriter les 114 lots que compte cette zone, seuls cinq investisseurs ont pu lancer leur activité.
L’arrêt des activités de cette zone est une réelle perte pour l’ensemble de la commune de Tadmaït qui se retrouve ainsi privée d’un apport financier non négligeable en termes d’impôts et autres taxes qui auraient pu être générées pour renflouer les caisses de la commune. Un arrêt qui est aussi préjudiciable pour la population active de la commune, vu que le nombre de chômeurs au niveau de Tadmaït, serait moins important avec les centaines de postes d’emploi directs ou indirects qui auraient été créés au profit de ces derniers.
L’une des rares activités exercées par les jeunes de Tadmaït, à savoir l’extraction du sable à la pelle, n’est plus autorisée par les autorités pour des raisons écologiques. “L’extraction du sable de l’oued Sebaou était pratiquement notre unique moyen pour gagner de l’argent et pour certains pères de familles, elle était la source d’argent par laquelle, ils nourrissaient leurs enfants, mais les autorités n’autorisent plus cette activité. Une mesure qui fait les affaires bien sûr des propriétaires des sablières qui voulaient depuis toujours se débarrasser de nous parce qu’on vendait le sable moins cher qu’eux. Une interdiction qui nous met tous au chômage. La seule alternative qui nous reste pour se faire de l’argent, c’est le travail saisonnier dans les champs agricoles qui nous permet de rester indépendants sur le plan financier”, nous a déclaré un jeune chômeur. Néanmoins, et grâce à la nette amélioration de la situation sécuritaire dans toute la région, ces dernières années, les autorités municipales ont exprimé leur volonté de redonner vie à l’activité économique au niveau de la commune et la relance de la zone d’activité est l’une des principales priorités de l’APC.
En effet, l’exécutif actuel se montre très disposé à offrir toutes les conditions nécessaires pour les investisseurs qui se montreraient intéressés pour exercer une activité dans cette zone. “Cette zone compte 114 lots de terrains qui ont été accordés à des investisseurs. Sur les 114 bénéficiaires, 63 ont délaissé leurs lots. Des lots que nous allons récupérer pour les accorder à d’autres investisseurs plus ambitieux. Parmi les investisseurs qui veulent lancer des activités au niveau de notre commune, il y a le patron de Cevital, Rebrab, qui veut investir chez nous, mais il a soulevé le problème du gaz de ville dont la zone n’est pas encore dotée. A ce sujet, nous avons reçu les garanties de la wilaya pour lancer des travaux de viabilisation du site et l’installation d’une unité de gardes communaux pour assurer la sécurité des lieux en attendant de construire une brigade de gendarmerie à proximité du site, également”, nous a déclaré M. Hamaïdi, le P/APC de Tadmaït.
Un engagement qui, s’il venait à se traduire par des actions concrètes sur le terrain, permettrait non seulement à l’activité économique de se relancer au niveau de cette zone, mais elle encouragerait aussi le développement d’autres secteurs d’activité comme l’agriculture qui pourrait bénéficier de l’arrivée d’investisseurs spécialisés dans l’industrie alimentaire, et par conséquent créer des postes de travail dans le secteur agricole au profit des jeunes chômeurs. Un secteur qui occupe une place de choix parmi les potentialités économiques que recèle la commune de Tadmaït. Un développement économique, qui permettra aux jeunes d’en finir avec leur vie, peu enviée, de chômeurs, eux qui n’attendent que la redynamisation de cette zone d’activité pour pouvoir enfin se faire une place dans le monde du travail, prendre part aussi dans le développement économique de leur commune et bâtir leur avenir personnel.
Ce qui permettrait de booster l’activité commerciale dans la commune.
“Nous attendons avec impatience la relance des activités au niveau de cette zone afin de pouvoir bénéficier d’un poste de travail stable et non pas passer toute notre vie à faire des jobs temporaires”, nous a dit un autre jeune chômeur tadmaïti.
Louni Rachid