L’absence d’infrastructures plonge toute une ville dans la léthargie et la monotonie

Partager

La commune qui a construit la structure, a accepté, en effet, de transférer la propriété de cette dernière à la DJS sous condition de terminer les travaux restants et aussi l’équiper avec toutes les commodités nécessaires pour une Maison de jeunes, mais depuis 2003 les choses n’ont pas évolué. “En 2003, nous avons voté une délibération pour transférer la gestion de cette structure à la DJS sous condition d’achever la construction de cette dernière, mais la DJS n’a pas tenu ses engagements.

En 2006, nous avons voté une autre délibération pour un transfert de propriété à la DJS, comme exigé par cette dernière, et avec toujours la même condition, à savoir terminer les travaux et l’équipement de structure avec toutes les commodités nécessaires, mais sans que les responsables du la DJS ne commencent, pour autant, les travaux. Devant le retard pris par cette dernière pour continuer les travaux, nous lui avons demandé de nous transférer la propriété de cette structure, mais notre demande est restée lettre morte”, nous a déclaré le P/APC.

Et depuis cette date, l’édifice qui devait être une Maison de jeunes, fait office d’une salle des fêtes, au grand dam des milliers de jeunes en mal de loisirs et de détente. En plus de l’absence d’une Maison de jeunes, les Tadmaïtis souffrent du manque d’autres infrastructures culturelles, comme une bibliothèque communale pour satisfaire la curiosité des nombreux lecteurs qui ne peuvent assouvir leur soif du savoir par leurs propres moyens. Les prix des livres, qui sont hors de portée des petites bourses, privent, en effet, les amoureux du livre, et surtout les élèves et les étudiants, de ce précieux et incontournable outil du savoir et de distraction.

Néanmoins, l’existence d’une petite bibliothèque appartenant à l’association Iflissen N’melli, et dont les rayons sont dégarnis et le piteux état dans lequel se trouvent certains livres, est loin de pouvoir répondre à la demande des nombreux lecteurs. Une association qui commence par ailleurs à investir la scène après plusieurs années d’eclipse.

Cependant, la construction prochaine d’une bibliothèque communale, et dont les travaux ont, selon le P/APC, atteint 15% d’avancement, permettra aux lecteurs Tadmaïtis de pouvoir enfin disposer d’un lieu dédié exclusivement à la lecture et où ils pourront s’adonner à leur passion en toute quiétude. Devant ce véritable désert culturel dans lequel sombre toute une ville, pourtant assoiffée de culture et comptant de nombreux talents dans différents spécialités tel la musique et qui ne demandent qu’a être encouragés et encadrés, les gens de Tadmaït ne disposent que d’un seul et unique lieu à vocation culturelle qui est la salle de cinéma Mouloud Mammeri. Tenue par un privé, cette salle est, en effet, le seul refuge pour les cinéphiles, et ce même si, cette dernière n’est pas équipée comme doit l’être, un lieu sensé servir le 7e art. D’autre part, les rares associations culturelles qui activent au niveau de la commune, et qui sont sensées prendre en charge les jeunes et leur offrir l’espace et les moyens pédagogiques et matériels pour s’instruire, se cultiver, et explorer leurs talents, se retrouvent souvent dans l’incapacité de faire leur travail comme il se doit, en raison du manque de moyens qui leur font défaut. Des associations qui ne manquent pas pourtant de volonté, à l’image de l’association Les amis de Tadmaït, qui essaie tant bien que mal d’animer la vie culturelle dans la commune en organisant occasionnellement des galas musicaux des projections de films et la traditionnelle semaine de l’artisanat.

Mais, cela reste, malheureusement insuffisant aux yeux des Tadmaïtis qui ont besoin d’une animation culturelle durant toute l’année et non pas lors des dates anniversaires uniquement. “Nous, ce que nous voulons, c’est une animation culturelle tout au long de l’année et non pas pour célébrer les dates historiques ou autres évènements. Notre commune regorge de talents dans différents domaines, et il suffit juste de leur donner les moyens de les exprimer pour animer ainsi la vie culturelle dans notre ville”, nous a dit à ce sujet un jeune musicien de Tadmaït. Une situation qui pourrait changer en faveur de ces associations qui devraient, si l’on croit les dires du P/APC, en finir avec le sempitenel problème des sièges, qui constitue le principal obstacle aux activités de ces dernières. En effet, selon le P/APC de Tadmaït, la municipalité compte récupérer bien tôt les locaux de l’annexe du CFPA, qui appartiennent à la commune, pour en faire une Maison des association.

Une bonne nouvelle pour les membres des associations qui ne disposent pas encore d’un siège et qui devraient pouvoir enfin travailler dans de meilleures conditions et aux jeunes talents de pouvoir exprimer et développer leurs connaissances artistiques ou autres dans des endroits adaptés à cela, et non pas dans les champs comme c’est le cas pour certains jeunes musiciens.

En attendant la concrétisation de ces projets, les jeunes sont contraints de passer leur temps libre dans les cafés qui sont en passe de devenir de vrais centres culturels dans lesquels ils s’adonnent à des parties interminables de dominos, et ce, à l’ère de l’Internet.

L. Rachid

Partager