«Le peuple kabyle est brave, vaillant et aime le pays»

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De notre envoyé spécial à Guelma et Souk Ahras Mohamed Mouloudj

«Le peuple kabyle est brave, vaillant et aime le pays», c’est en ces termes que le candidat Bouteflika est revenu sur sa visite en Kabylie, hier depuis Guelma où il était en campagne électorale. Une visite qui semble le marquer, même si cette belle région veut prospérer, tout en restant rebelle et fidèle à son combat.

Bouteflika qui, depuis le début de la campagne électorale n’a cessé de parler de cette région ou de répondre à certaines de ses revendications, comme la prise en charge de l’Etat de la question identitaire…, est-il sur le point d’abandonner ses anciens alliés et de virer de cap vers la Kabylie ? Tout porte à l’affirmer quand on sait que l’islamisme n’a d’allié que la revanche politique.

Sur un autre registre, Bouteflika a souligné que ceux qui pensent que le pays est désuni, cela «n’existe que dans les têtes des ennemis de l’Algérie».

Ce périple électoral qui l’a conduit jusqu’à Guelma était aussi une occasion pour le président-candidat d’indiquer à l’assistance réunie à la Maison de la culture de la ville que «l’Etat mettra les moyens nécessaires pour l’épanouissement de cette wilaya». Après un hommage appuyé à Salah Boubnider et à Boumediene, Bouteflika s’est lancé dans un cycle de questions-réponses avec l’assistance qui l’acclamait. Ainsi, le candidat à sa propre succession demandait aux citoyens de Guelma de faire des propositions de projets. Entre une voie ferrée reliant Guelma à Constantine et un CHU, Bouteflika demandait, à propos de ce dernier, «si la wilaya dispose de médecins spécialistes». Outre ces projets, Bouteflika a catégoriquement refusé que l’Etat prenne en charge les travaux de la construction d’une mosquée dans la ville. «C’est à vous de construire une mosquée, l’Etat prendra en charge d’autres projets», a répondu Bouteflika à la sollicitation.

Sur un autre volet, Bouteflika a souligné que le projet de réconciliation nationale sera consolidé, afin de garantir la paix et la sécurité des biens et des citoyens. Néanmoins, il a ajouté que l’éradication interviendra le jour où ces égarés ne voudront plus se rendre.

Evoquant l’élection présidentielle, Bouteflika a insisté sur la nécessité d’atteindre un fort taux de participation. Contre l’abstention, qui semble être l’unique vrai concurrent de Bouteflika, il a souligné que le pays doit avoir un président qui jouit de la confiance du peuple.

«Je ne veux que vous voir vous rendre en masse le jour du scrutin», a encore indiqué Bouteflika, qui a eu droit à un immense bain de foule au boulevard Souidani Boudjemaâ de Guelma et un autre à travers les rues et ruelles de la ville de Souk Ahras, où il s’est rendu hier après-midi.

Pour aujourd’hui, Bouteflika se rendra dans les villes de Chlef et de Aïn Defla.

M. M.

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