Les habitants du village agricole et celui de Trafi, dans la commune de Sidi Naâmane, ont procédé hier à la fermeture du siège de leur APC qu’ils ont occupé en y observant un sit-in. Les citoyens des deux villages réclament de l’eau potable. ils affirment que leurs habitations ne sont même pas raccordées au réseau d’AEP. En outre, à travers cette action de rue, les deux villages protestent contre l’installation prévue d’une carrière d’agrégat à proximité des deux localités voisines. Le blocage du siège de la mairie s’est poursuivi durant toute la matinée de la journée d’hier. Les protestataires voulaient attirer l’attention des responsables et les rencontrer afin de leur soumettre leurs doléances. D’ailleurs, les centaines de villageois qui se sont amassés devant le siège de l’APC sont déterminés à maintenir la pression jusqu’à l’aboutissement pur et simple de leurs revendications. Il faut dire que le raccordement à un réseau AEP est la moindre des commodités dont peut espérer un citoyen en ces temps modernes. Pourtant, on croyait que tout le monde avait de l’eau chez lui à Tizi-Ouzou. Cela puisqu’on ne cesse d’annoncer la réalisation de gros projets en matière d’hydraulique dans la wilaya à tel point que dans certaines localités on réclame cette eau H24, un luxe déjà acquis par quelques régions, notamment celles alimentées à partir du barrage Taksebt. Quoi qu’il en soit, cette manifestation de rue entreprise par les deux villages prouve, si besoin est, que la capitale du Djurdjura n’est pas encore totalement sortie de l’auberge concernant donc l’alimentation en eau potable. On a déjà dit que beaucoup reste à faire dans le domaine et le cas de ces deux villages de Sidi Naâmane, une commune située pourtant non loin de l’Oued Sebaou, est édifiant. En fait, plusieurs autres villages vivent le même calvaire, certains s’alimentent des fontaines publiques ! Oui, celles-ci rendent toujours d’énormes services à de nombreux ruraux qui continuent à vivre…Comme au bon vieux temps. Une époque où l’on continue encore à réclamer ses droits, en procédant par le blocage de la route ou du siège de l’APC. Cette manière de faire s’est imposée pour les citoyens qui ne savent plus quoi faire pour se faire entendre. C’est cela la réalité qui prévaut dans la wilaya de Tizi-Ouzou où le fasse séparant le gouvernement aux gouvernés reste large.
M. O. B.