La Dépêche de Kabylie : Comment expliquez-vous cette crise de ciment qui prévaut depuis quelques jours à Tizi-Ouzou ?
Farid Derridj : Avant de vous répondre, je dois signaler que cette crise n’est pas propre à la wilaya de Tizi-Ouzou puisque la pénurie du ciment est enregistré dans plusieurs région du pays. Pour revenir à votre question, je dirais que cette crise est causée par la fermeture des deux cimenteries qui alimentent la wilaya de Tizi. Je veux parler de la cimenterie de Sour El Ghozlène et celle de Meftah. D’ailleurs elles ne sont pas les seules à observer un arrêt à travers le territoire national, c’est pour cela que je vous ai dit que la pénurie n’est pas particulière à notre wilaya.
Et selon vous, cette crise va-t-elle encore persister ?
Je risque de vous surprendre, mais je dois dire que celle-ci est partie pour durer. Cela dans la mesure où la demande devient de plus en plus importante. Aussi, la cimenterie de Sour El Ghozlène a épuisé ses stocks. D’ailleurs, celle-ci qui fournissait à notre entreprise une quantité de 40 tonnes par jour va cesser de nous approvisionner à partir de demain (aujourd’hui NDLR).
Comment ferez-vous pour gérer cette situation?
Il est certain qu’on ne fermera pas nos portes, c’est déjà cela. Puisqu’il y a la cimenterie de Meftah qui va reprendre le service dès demain.
Celle-ci nous a promis de fournir chaque jour un quota de 20 tonnes quotidiennement, c’est peu, mais mieux que rien.
Avec ça on continuera touours à travailler en vendant le ciment au prix de la taxe. Cela dit, la programmation risque d’être perturbée car l’attente du citoyen pour se faire servir pourra aller jusqu’à plus d’un mois de temps
La crise va donc s’accentuer ?
Malheureusement oui.
Plus d’un estime que le retour à la normale ne se fera qu’après la reprise de travail de la cimenterie de Souk…
L’idéal, c’est que les deux cimenteries, celle de Sour El Ghozlène et de Meftah, fonctionnent.
Malheureusement encore, la reprise de la cimenterie de Sour n’est pas prévue pour demain. Cette dernière a vu un problème au niveau de l’un de ses fours qui est tombé en panne. Sa réparation ne se fera pas nous-a-ton dit, avant au moins quinze jours et même plus.
Autrement dit, la crise perdurera encore ?
Oui, car même après la mise en service de Sour El Ghozlène le marché ne sera pas satisfait à cause de la forte demande qui s’est déjà accumulée. A mon sens, cette tension sur le ciment peut aller jusqu’à la fin du mois de mai pour que le calme revienne.
De notre côté, nous multiplions les démarches afin de garantir un meilleur approvisionnement. Ce qui ne sera possible qu’avec d’autres fournisseurs.
Propos recueillis par M. O. B.
