Deux terroristes ont été abattus, la veille de ce week-end, selon nos sources, au pied des monts de Lalla Moussaâd par l’une des patrouilles militaires qui avaient investi depuis dix jours les maquis de Lakhdaria et ceux situés à la limite départementale de Bouira et de Boumerdès.Détenant des renseignements sur la présence d’un groupuscule du GSPC, ayant sans doute échappé au récent pilonnage de ses tanières, à Begass et Ouled Boudoukhene, les unités de l’ANP poursuivent le quadrillage des coins des montagnes précitées. Plusieurs postes de contrôle et de surveillance y seront encore établis et d’autres contingents de l’armée régulière affectueront sans cesse des opérations de reconnaissance, particulièrement au nord-est de Lakhdaria.Mercredi drnier vers 19h, de fortes détonations ont été entendues sur les hauteurs, selon nos sources, sur le tronçon de route reliant ce douar de Hezzamma au lieudit Boudigoun, un groupe terroriste sera aussitôt pourchassé par une patrouille militaire. D’autres sources signalent que les terroristes s’apprêtaient à racketter les habitants d’un village isolé, lorsqu’il furent repérés par une section des forces locales de sécurité. L’accrochage ayant duré près d’une demi-heure s’est solidé, a-t-on affirmé, par l’élimination de deux éléments de la horde sanguinaire. Leurs acolytes, dont l’un aurait été blessé, ont pu prendre la fuite. Considéré comme importante base arrière du GSPC — camp d’entraînement des terroristes sanguinaires sous la houlette de Hassan Hattab ou El Para entre 2000 et 2002 — cette zone s’étendant de Ammal à Aomer en passant par Kadiria demeure en constante ébullition… Etrangers à la région ou affiliées à la phalange islamiste local d’El Farouk, les hordes terroristes rackettent encore, à la moindre occasion, les riverains et s’en prennent par traitrise aux membres des services de sécurité.L’armée régulière qui ratisse, depuis deux semaines, ces principaux fiefs de Katibet El Farouk et les restes de la tranche sanguinaire d’El Moutaâhidoun a désamorcé au total près d’une trentaine de bombes artisanales, démoli de nombreuses casemates et récupéré, selon des informations recoupées, 3 armes automatiques.Tant à Lalla Mousaâda, qu’à Ghzerwal, Si Mustapha ou Mizrana, les forces combinées de sécurité maintiennent, depuis deux ans, la pression sur les groupes terroristes qui adoptent eux généralement le stratagème d’éparpillement en groupuscules menant des actions sporadiques. Faux barrages pour détourner les passagers de leurs biens, coups d’éclats et tentative de reislamiser les mœurs des villageois avec pour exemple l’incendie de deux débits de boisson l’avant-veille de ce week-end du côté d’Afir.
Salim Haddou
