Bonne ou mauvaise, intrigante ou évidente, logique ou incohérente dans la vie d’une formation politique, la décision a été tout de même tranchée par Saïd Sadi qui avait alors décidé de geler l’activité de son parti jusqu’à l’après-présidentielle. Passons sur le caractère dictatorial de la sentence imposée… démocratiquement aux membres du conseil national de « son » parti qui vire dans le dé rassemblement démocratique avec les nombreuses dissensions enregistrées.
On pensait alors qu’on allait avoir droit à une trêve des pêchés mignons du docteur… Mais non ! Sa dernière sottise qui a atteint les relents d’une grave attaque à l’un des symboles nationaux, à savoir l’emblème national, dépasse tout entendement.
Franchement ! Ahurissant ! Ainsi donc, pour marquer un prétendu deuil, Sadi, tel un chauffeur de taxi qui a pris pour habitude d’envelopper l’enseigne de son véhicule à chaque occasion galante, a tout bonnement décidé de remplacer l’emblème national par un bout de tissu noir… Les martyrs ont certainement dû se retourner dans leurs tombes ! Le porte-parole du parti, l’un des rares supporters encore fidèles à l’éternel chef, Mohcène Belabès explique la honte : » En politique, on choisit toujours le moment idoine pour battre ses meilleur cartes. » Un autre morceau choisi : » Nous avons organisé depuis la décision du gel des rencontre-débats (…) à travers 27 wilayas. » La contradiction est franchement à hauteur de la traîtrise commise sur le drapeau…
C’est la politique des…U-17 ! Au FFS, Karim Tabou en donne une lecture plus subtile : » Je pense que le RCD vient de porter gravement atteinte à l’un des symboles qui est l’emblème national, et pire encore, il vient de donner un créneau exploitable par le régime. » Sadi désormais « dégelé » ne s’arrête pas là.
Il a annoncé, hier, alors que le gel des activités assumé par le conseil national malgré tout, est toujours en vigueur, trois marches pour hier, aujourd’hui et demain respectivement à El Biar, à la rue Didouche-Mourad, et à Bab El-Oued. De quoi inspirer les fins humoristes sur de nouvelles blagues entre fous et psychiatres… Mais gageons de vite reprendre le sérieux qu’il faut, car toucher à l’emblème national est loin d’être une affaire de carte électorale à abattre. Encore moins un commerce de viande congelée ou dégelée à fructifier…
Amine Mayali
