La semaine d’information sur les arts dramatiques organisés depuis le lundi 23 mars par la maison de jeunes Abderrahmane Farès d’Akbou sous la tutelle de l’office des établissements de la jeunesse relevant de la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Béjaïa vient de s’achever.
Au terme de cette activité, le jury a décerné le prix de la meilleure représentation pour la catégorie adulte à la troupe “Lahbab” de la Maison de jeunes d’El Kseur pour sa pièce intitulée : Si tafsut art tafsut.
La pièce traite du combat identitaire tel que porté par deux générations de militants, celle du Printemps berbère d’Avril 80 et celle du Printemps noir de 2001 ; elle met en exergue le sacrifice consenti par les générations précédentes tout en suggérant sa continuité avec d’autres moyens, plus appropriés, à l’orée des acquis présents arrachés de longue lutte. La maison de jeunes de Chemini a décroché la deuxième et la troisième place respectivement pour la pièce intitulée Ar as elxir i yamma-k, et présentée par la troupe Assirem, et la pièce Tabghest n ttayamatt (Le courage de la mère) présentée par la troupe Awaghlis.
La première place de la catégorie enfants est revenue à la troupe “Les hommes de demain” de Béjaïa pour sa tragédie musicale ayant pour thème la protection de l’environnement. Djaâfri Mounia de la maison de jeunes d’Ighil Ali et Yahiaoui Abdelghani ont été primés meilleur actrice et meilleur acteur.
Monsieur I. Lagab, scénariste et membre du jury nous dira au sujet de cette sélection : “9 critères ont été retenus, à savoir : le thème, le conflit; le décor; l’expression corporelle; l’expression vocale ; le style ; le jeu collectif ; la réaction du public ; et le mixage. Ces points ont été détaillés pour minimiser l’écart d’estimation des membres du jury”. Notons que les membres du jury ont travaillé bénévolement.
316 acteurs ont déferlé sur l’estrade de la scène de la salle de fêtes dont 59 filles et 35 pièces théâtrales ont été présentées pendant les 13 jours qu’auraient duré cette semaine. Une affluence moyenne de 350 spectateurs par jour, en majorité des enfants, soit quelque 4 500 au total, a été enregistrée à la maison de jeunes qui a trouvé beaucoup de mal à contenir le public vu son exiguïté. Aussi, il est regrettable de constater que la ville d’Akbou, deuxième plus grande agglomération de la wilaya de Béjaïa, ne possède aucune salle de spectacles qui soit équipée du minimum indispensable pour l’organisation de ce genre d’activités combien même de grandioses activités aient été organisées tout au long des années précédentes. A ce titre, il est utile de rappeler que le dernier Festival musical de la Soummam a été transféré à Béjaïa pour cause de manque de structures d’accueil et des activités et des invités. L’autre grande défaillance qu’il nous a été donné de constater lors du déroulement de cette activité est l’absence de prise en charge de participants qui n’ont pas eu droit ne serait-ce qu’à une boisson fraîche !
B. Sadi