En effet, cette localité est dépourvue d’infrastructures de base, malgré la densité de sa population, la commune est dotée d’un seul centre de santé au chef-lieu et trois salles de soins (à Ath Ergoune, Ath El Kaïd et Tafsa Boumad), ces salles sont loin de répondre aux exigences des citoyens, la demande de réalisation d’une maternité s’impose d’autant que des locaux existent pour abriter un tel projet. Pour le secteur de la jeunesse et de sports, cette localité ne dispose d’aucune infrastructure sportive, c’est pourquoi les clubs de cette commune réclament des pouvoirs publics la réalisation d’un Complexe sportif de proximité (CSP) au chef-lieu du moment que des assiettes foncières existent au niveau des différents villages de la municipalité. La médiocrité des routes de la commune (villages) sont en ruine, en plus, cette commune dispose d’énormes potentialités dans le domaine du tourisme (richesse naturelle exceptionnelle et impressionnante qui est le Parc national du Djurdura), pour cela, “on préconise la réalisation d’un téléphérique à partir du chef-lieu vers le parc pour en faire une destination touristique de la wilaya de Tizi Ouzou, dans le but de sortir cette dernière de son enclavement”, nous dit Bendega.
Le secteur de l’Education compte sept écoles primaires recevant plus de 650 élèves et plus de 80 dans le pré-scolaire pour l’année 2008/2009, dont deux écoles sont dépourvues de cantines scolaires, et deux CEM et aucun lycée. Depuis le dernier découpage administratif, cette localité n’a jamais bénéficié d’un programme de logements sociaux, contrairement à d’autres localités de la wilaya, même le quota de subventions accordées dans le cadre de l’habitat rural reste en deçà des besoins en la matière, plusieurs demandes de projets dans le cadre du LSP ont été introduites mais elles sont restées lettre morte. Un vaste programme de logements sociaux au profit de la commune est la meilleure solution pour mettre fin à l’habitat précaire, surtout que la commune dispose d’un foncier pour le recevoir, a-t-on affirmé du côté des responsables locaux. Agouni Gheghrane ne dispose pas d’un siège digne de ce nom à travers toute la daïra des Ouadhias, qui, actuellement, occupe l’infrastructure destinée initialement pour la garde communale. La commune ne dispose même pas d’un parc.
Cette localité rurale reste toujours pauvre et n’a aucune ressource à l’exception de la taxe sur l’activité professionnelle que reverse l’usine de production d’eau minérale à la recette locale des impôts. Plus que jamais, cette commune a besoin d’un véritable plan d’urgence pour la mettre sur les rails.
Mouloud Zerbout