La flambée, encore et toujours !

Partager

Les prix des fruits et légumes qui devaient revenir à la normale après le Ramadhan ont connu une nouvelle hausse vertigineuse, avons-nous constaté au niveau du marché hebdomadaire de la ville d’Amizour, quelques jours après la fête de l’Aïd. La carotte par exemple est cédée à 180 DA, du jamais vu diront certains citoyens qui faisaient leurs emplettes, lundi dernier, dans ce souk sous un soleil de plomb. Hormis la tomate, fruit très fragile et sensible à la chaleur, on peut dire qu’aucun légume n’a été épargné par cette hausse subite. La pomme de terre est vendue à 65 Da, la courgette et le concombre sont affichés à 100 et 120 DA, alors que le piment et le poivron ne sont cédés qu’à 80. Chaque commerçant interrogé sur les motifs de cette hausse donnera sa propre version. Il y a qui avancent le problème du week-end prolongé suite à la fête de l’Aïd, pour expliquer le manque de marchandises sur les marchés. D’autres parlent d’une forte demande puisque après le mois de carême et la fête de l’Aïd viennent les fêtes de mariages.Du côté des ‘victimes’’ ou clients, l’on évoque, en revanche, les intermédiaires qui manipulent à leur guise le marché en imposant, dès l’aube, les prix de tous les produits, quitte à acheter la marchandise des récalcitrants pour ‘’uniformiser’’ les prix dictés. Les clients, pas dupes pour un sou, dénoncent ces pratiques qui affaiblissent davantage leur pouvoir d’achat déjà laminé même s’ils n’en perdent pas leur humour, en ironisant sur le fait que la chaleur caniculaire qui sévit à Amizour est plus supportable que les prix brûlants des légumes.

Nadir Touati

Partager