Ce qu’attend Tizi de Bouteflika…

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L’élection présidentielle du 9 avril passé a prouvé que le terrain d’entente est vraiment trouvé et que la compréhension mutuelle et bilatérale est finalisée entre les deux parties, chargées d’accomplir dignement pour l’un et sans chauvinisme pour l’autre, les missions de salut national.

La Kabylie ne peut se défaire de l’Algérie et l’Algérie ne peut s’envisager sans la Kabylie. C’est à travers cette équation et rapport dialectique que les les choses deviennent possibles et les défis relevés. Les Kabyle attendent de pied ferme des gestes apaisants et des actions à même d’atténuer le dur quotidien auquel elles font face. Les grands chantiers sur lesquels le président fraîchement élu est attendu à Tizi-Ouzou sont formalisés par priorité et urgence.

Il s’agit en premier lieu de nettoyer la région des éléments et poches résiduelles du terrorisme de la région. La déclaration de Ahmed Ouyahia, lors de son meeting à Tizi-Ouzou pour la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika, est révélatrice à plus d’un titre.

Toute amorce de développement et de relance économique passe impérativement par le retour à la paix et à la sécurité. A ce titre, la région de Kabylie continue d’enregistrer des actes terroristes, isolés soient-ils. Cela procède d’une tendance à l’instabilité, en dépit de l’effort titanesque et permanent des forces de sécurité, tous corps confondus, trouvant des difficultés d’éradication en raison du relief accidenté de la région mais surtout de l’imprévision de ces actions exécutées avec lâcheté par les terroristes.

Il n’en demeure pas moins, que les populations de Tizi-Ouzou ayant prouvé leur nette démarcation à ce phénomène, souffrent aujourd’hui de la délinquance, qui s’est propagée au fil des années face l’absence de l’Etat dans une région située à seulement 100 km de la capitale.

Les populations de Tizi-Ouzou tirent la sonnette d’alarme sur l’état déliquescent des conditions de sécurité qui prévalent au chef-lieu de wilaya.

Sur ce terrain, le président de la Répubique est interpellé par les citoyens de Tizi-Ouzou afin de se pencher sur le rétablissement de la sécurité et la réhabilitation de la force de l’Etat dans la région.

Le segment, le plus sensible et à même de réduire la fracture sociale et la déchéance de la jeunesse, n’est autre que l’investissement.

Les opérateurs économiques, aggravées par l’insécurité et l’absence de réalisation des zones d’activités, pour la plupart, déposent la clé sous le paillasson ou commettent l’acte suicidaire à la région, celui de la délocalisation.

Si le président de la République Abdelaziz Bouteflika, alors en campagne à Tizi-Ouzou, a touché du doigt, le nœud gordien de la panne économique, à savoir la libération du foncier au profit de l’état, cela participerait aux côtés d’autres mesures, qui viendraient réussir un décollage économique. Comment expliquer qu’un entrepreneur s’occupe à lui seul de la réalisation du site industriel ou il est installé avec un axe routier impraticable même aux engins ?

Avec la nouvelle page ouverte, les populations de Tizi-Ouzou espèrent la remplir d’actes de développement contre une récession suicidaire de culture et de savoir, de maîtrise de technologie d’investissements productifs et surtout de pratique politique loyale et constructive au bénéfice d’une Kabylie moderne et d’une Algérie forte et démocratique.

Khaled Zahem

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