“L’Algérie, destination alternative du basin méditerranéen”

Partager

Dans un entretien accordé à la revue Partenaires, le mensuel de la Chambre de commerce et d’industrie en Algérie, dans sa livraison de juillet/août 2005, le ministre du Tourisme, Noureddine Moussa, évoquera les projets de relance du secteur et les priorités y inhérentes pour faire renouer avec la destination Algérie. « L’Algérie est considérée aujourd’hui par les spécialistes comme la destination alternative et d’avenir dans le bassin méditerranéen », estimera le ministre. L’Algérie, selon le ministre du Tourisme, renoue, depuis quelques années, avec les flux touristiques internationaux ainsi qu’avec la dynamisation du marché intérieur. « Il s’agit pour nous de soutenir cette tendance dans le but de l’amplifier à l’avenir », soulignera le premier responsable du secteur du tourisme. Selon ce dernier, plusieurs facteurs jouent en faveur de la relance des activités touristiques : l’existence d’une offre touristique riche, diversifiée et surtout complètement préservée, l’existence de produits touristiques exclusifs tels que le tourisme d’aventure et de dépaysement dans les pôles sahariens, la proximité de l’Europe, et aussi l’existence d’un cadre très attractif pour l’investissement…Interrogé sur les priorités du secteur, Noureddine Moussa dira que les pouvoirs publics sont « animés d’une réelle volonté pour l’amorce du processus de développement du tourisme algérien ». Cette volonté se concrétisera à en croire le ministre du Tourisme par des actions d’encouragement de l’investissement par la prise de mesures incitatives. Il parlera également de l’élévation des performances du tourisme algérien par sa mise en conformité avec les normes de qualité internationales par le biais de la révision du dispositif législatif et réglementaire qui encadre l’activité touristique et hôtelière. Des actions visant la refonte de l’appareil de formation et la professionnalisation de l’action de communication et de promotion et d’autres sont mises en oeuvre. Sur le volet capacités d’accueil, Noureddine Moussa l’estimera à pas plus de 70 000 lits. Une capacité jugée « insignifiante » pour un pays qui aspire à devenir une destination concurrentielle. « Dans le cadre du programme de développement du tourisme en Algérie, il est prévu la réalisation de 120 à 150 000 nouveaux lits durant la prochaine décennie. A cet effet, il ne manquera pas de réitérer son appel aux investisseurs pour les accompagner à atteindre ces objectifs. D’autre part, il estimera la part du secteur privé dans le secteur du tourisme en Algérie à 70% des établissements d’hébergement et 99% des opérateurs qui interviennent dans les voyages. « L’Etat d’interviendra plus dans la sphère de la gestion, ni dans la réalisation directe des projets touristiques, par contre il jouera pleinement son rôle d’organisateur, de régulateur et de promoteur du développement du tourisme », a précisé le ministre. Il évoquera quelques projets qui seront réalisés dans le cadre de partenariat. En conclusion, il estimera que l’Algérie sera l’une des rares destinations au monde, capable de proposer, à la demande internationale, une gamme variée de produits touristiques.

Elias Ben

Partager