Protection des berges du Sebaou

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Des eaux récemment captées au niveau du barrage de Takahoukht se sont assagies et régulées la plupart de l’été, du printemps. Mais dès l’arrivée de l’automne et surtout de l’hiver, ces dernières années où on a relevé de fortes pluviométries, son cours déborde de son lit et provoque des dégâts considérables.

Les régions les plus touchées sont les plaines du versant nord-est (oued Aïssi, Sidi Naâmane) mais aussi celles de l’autre rive (Tadmaït, Draâ Ben Khedda); régions riches, composées de plantations en tout genres et de cultures maraîchères variées, elles contribuent avec la plaine de Fréha à l’essentielle de la production agricole de la wilaya.

Un détour vers les routes intérieures qui longent Oued Sebaou nous fait voir l’énorme préjudice causé aux terres qui traverse sur des dizaines de kilomètres l’eau en furie, et que a emporté des hectares de terres en provoquant des éboulis et arrachant la terre limoneuse et friable des champs pour la charrier vers la mer. Quelques vergers d’orangers et pommiers sont ainsi chaque année, amputés d’une partie de leurs superficies perdue à jamais ! La pollution s’ajoute aux éléments naturels, en y déversant les égouts et les rejets des usines sur ses berges, soumis à une érosion continue et inexorable.

Des plantations d’eucalyptus presque centenaires ont été détruites alors qu’elles retenaient la terre des rives et les préservaient de la furie des eaux en hiver. Des murs faits de pierre et de grillage posés çà et là aux bords de l’oued ont été détruits par des pillards qui ont revendu les matériaux sur place.

Une action de l’Etat semble plus que nécessaire, elle est d’une urgence absolue, pour protéger cet inépuisable capital de terres riches, si peu nombreuses en Kabylie !

La protection des berges du Sebaou, quel que soit son coût financier, est d’un intérêt stratégique pour l’économie et l’environnement de toute une région.

Bouamar Ahmed

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