C’est dans une salle de classe que leur travail est mis en valeur (des robes traditionnelles, des tapis, de la sérigraphie et de la broderie), tissés et brodés admirablement bien par les doigts affinés et raffinés des femmes de ce village qui sont des artistes et dont la plupart des cas illettrées et sans aucune formation.
A l’annonce de la présence de la Dépêche de Kabylie, des youyous fusèrent et remplissèrent l’atmosphère d’une émotion très intense comme on en voit que rarement, grand merci aux femmes artistes telles que Mme Chebili, Mme Zadel,
Mme Chebiri, Melle Haroun et Melle Ferhi.
A l’unanimité, le souhait de ces femmes est que la paix règne rien que la paix et le reste viendra tout seul, nous ont-elles dit. A 11 heures, ce fut au tour de la troupe théâtrale Itij d waggur d’interpréter une pièce relevant du quotidien du P/APC, notamment les réclamations des citoyens (assainissement, logement et pistes agricoles).
Signalons que la troupe travaille souvent sans aucun soutien financier des autorités, alors même qu’ils ont à leur actif plusieurs distinctions au niveau wilayal et national.
Durant la journée précédente (jeudi 16) des activités furent présentées pour célébrer également la journée du Savoir et de la Science et nous avons pu voir l’exposition de coupures de presse, des photos et des témoignages relevant du Printemps 80 et du Printemps noir ainsi que la photo de la victime du village, Ouheb Rachid, tombé le 27 avril 2007. Les activités principales, nous dit-on, auront lieu le 20 avril 2009, il s’agira surtout des interclasses en tamazight, chorale, poésie, théâtre avec la troupe “Tigjdit” et enfin une conférence-débat qui sera animée par M. Abboute Arezki, l’universitaire et qui aura pour thème “la revendication identitaire depuis 1980”.
H. O. T.