La léthargie est due au malaise social

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Le débat animé hier, au Forum d’El Moudjahid, était basé plus particulièrement sur la démocratie de proximité et le mouvement associatif. Etaient présents Mme Saïda Benhabiles, ex-ministre de la Famille, M Khomri, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et un représentant du parti des travailleurs, M Taybi. Ces derniers ont tous estimé que la léthargie que prolonge le mouvement associatif est due visiblement au malaise social dans lequels patauge la frange juvénile.

Néanmoins, cette frange majoritaire de la société se trouve face à des sentiers battus, relève le député du PT. Selon lui, la démocratie adaptée après l’Indépendance par le parti unique était « une démocratie de façade » qui persiste encore. Pour lui les événements d’Avril 1980 et 2001 de Kabylie, “ étaient la première explosion des masses bien avant celle de 1988  » avoue t-il, avant de noter que le clivage entre l’Etat et le peuple n’existe pas. Passant à la situation vécue après l’arrêt du processus électoral en 1992, Mme Benhabiles, de son côté, a intervenu en précisant que le nombre d’associations existantes a été décuplé depuis ladite date.

« À partir de 1992, nous nous sommes engagés dans une bataille pour la sauvegarde de la République, c’était une dynamique de mobilisation de la population », a-t-elle souligné, tout en dénonçant les pratiques du parti dissous (FIS), qui selon elle, ont multiplié leurs « fetwa » autorisant les crimes et les massacres contre les intellectuels et les démocrates, surnommés « toghats ».

De ce fait, la conférencière a relevé que le nombre d’association a presque doublé durant la même période car plusieurs organisations, syndicats… ont prouvé leur union. « Des associations de quartier, des victimes de terrorisme, des journalistes… se sont tous mobilisés pour faire face à ces criminels », a-t-elle tonné. Elle a plaidé par ailleurs, pour que le mouvement associatif soit loin des manœuvres et les fins politiques, pour qu’il puisse s’élargir, tout en impliquant l’apport des élites.

Akli Slimani

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