Le chanteur Matoub revient cette semaine pour charmer le village de Slimane Amirat. Dans un contexte particulier, la commune d’Aghbalou célèbre, depuis le 21 avril, l’anniversaire du double Printemps berbère de 1980 et du Printemps noir de 2001. Les trois garages de Hadj Ammar abritent, à cet effet, les activités prévues. Ces activités qui coïncident avec la célébration du « Mois du patrimoine » sont ponctuées par le verbe grave de Matoub Lounès. La célébration est, d’ailleurs, dédiée à la mémoire du chantre de la chanson kabyle, et toutes les personnalités défendant les droits de l’homme. En effet, loin de tous les idéaux dogmatiques, le ton est donné aux festivités, ont expliqué les organisateurs. « L’événement revêt, selon plusieurs citoyens, une importance capitale dans l’histoire algérienne. » Conscient de cette évidence, le groupe Ithran de Takerboust, organisateur de l’événement, s’est mis en amont et en aval afin de mettre en valeur les incontournables repères historiques qui ont marqué toute une nation en quête de son identité depuis la nuit des temps. « Les deux événements ne doivent pas passer inaperçus », précise-t-on. C’est pourquoi, contre toute attente, le groupe Ithran a, à cet effet, concocté un programme à la fois riche et varié. Outre la conférence-débat programmée pour le 30 de ce mois à la salle Erriche de Bouira, des récitals poétiques et des représentations théâtrales, ainsi qu’une cérémonie de remise des prix pour les lauréats du concours dès les premières journées. Le menu est dominé par une imposante exposition au niveau du local réservé. Les visiteurs, qui affluaient en nombre important, durant toute la matinée, malgré les pluies qui ont marqué la journée de mardi, ont eu droit à des explications sur l’avènement du Printemps berbère en 1980 qui a «accouché» du mois d’Avril 2001 le Printemps noir. Depuis, la journée du 20 avril est immortalisée. Par ailleurs, l’exposition fut transférée vers le centre universitaire de Bouira en réponse à l’invitation du comité “ONEA’’. Au même titre qu’un gala artistique et présentation de pièces théâtrales, sont eux aussi transférés vers cet endroit.
Cette fois-ci, ces jeunes semblent déterminés à décrocher l’agrément comme association culturelle qui est sollicité depuis longtemps, afin de se mobiliser dans un cadre légal. A signaler que ces jeunes collaboraient avec l’association de Beni Ourthilène, A.C.Adar, et celle de Béjaïa, sous couvert de la direction de la Culture de Bouira qui prend en charge tous les frais de transport, de restauration et les primes.
A signaler que la commune d’Aghbalou fut l’unique APC dans toute la région à fermer ses portes le jour du 20 Avril.
Le double anniversaire n’est plus occulté. Il est un pan de l’histoire contemporaine de l’Algérie.
Brahim B.
