Des ruches en béton !

Partager

Un apiculteur de la région a eu l’idée, peut-être pas si saugrenue qu’elle en a l’air, de confectionner des ruches en béton pour l’élevage apicole. Il a d’abord mis au point un moule, aux dimensions de la ruche Langstroth.

Il lui a suffi ensuite de couler le béton, fait avec du sable «Ijdhi», trouvé sur place et du ciment. Il a pris soin de laisser des arêtes, il ne lui restait qu’à y poser les cadres et mettre un couvercle. D’après lui, «les abeilles peuplant ces ruches en béton sont bien plus nombreuses et plus actives que celles des ruches en bois, juste à côté». De plus, ces ruches, forcement immobiles, sont à demi enterrées. Et les problèmes d’infiltration d’eau ? «J’ai pris mes précautions, en laissant un vide sanitaire !»

Les colonies se portent bien pour l’instant, mais il faudra juger surtout en hiver et voir si le froid du béton ne portera pas préjudice. Mais notre apiculteur qui a plus d’un tour dans son sac, a dû certainement penser à la mauvaise saison. Une autre trouvaille de cet apiculteur : un attrape-guêpes dont on a pu constater de visu l’efficacité. Il s’agit d’une simple feuille de carton épais enduite de colle forte et sur laquelle il a mis de la sardine. Au bout de quelques jours, elle devient un cimetière de guêpes attirées par l’odeur du poisson et qui restent irrémédiablement collées. Il faut que le piège soit couvert pour éviter la pluie. Et les ruches ne sont plus menacées par cet insecte carnivore, dévoreur de larves et voleur de miel. Il faut dire que lutter chimiquement contre les guêpes innombrables disséminées dans la forêt est une vraie gageure, qui nécessiterait des tonnes d’insecticides induisant bien sûr un très gros préjudice à l’environnement. La débrouillardise s’avère parfois simple, peu coûteuse, mais efficace.

M. Amarouche

Partager