La galette kabyle très prisée

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Les produits faits maison, comme on se plaît à les désigner, semblent avoir de plus en plus d’adeptes. Après la traditionnelle “rechta” que les ménagères préfèrent acheter chez le boucher, plutôt que de la confectionner chez elles, d’autres habitudes alimentaires commencent à s’installer ces dernières années. Ainsi, le soir après le boulot, les femmes travailleuses sont de plus en plus nombreuses, à faire un crochet chez… le boucher.

Ce ne sont pas les quartiers de viande présentés dans la vitrine qui attirent les fins gourmets mais plutôt un autre produit dans lequel se spécialise notre ami : des galettes traditionnelles qui se vendent, nous dit-on, “comme des petits pains”. Devant la vitrine du boucher, des morceaux de galette kabyle (aghrom aqoran) ou de galettes tendres entières (thamthount pour certains ou Metlouâ pour d’autres), attendent les clients qui ne se privent pas d’en faire provision. Ce ne sont pas les prix affichés (40 à 50 dinars l’unité) qui dissuaderont les ménagères amatrices de pain kabyle. Certaines en demandent jusqu’à cinq unités.

Le boucher en écoule une centaine quotidiennement. “Elles partent toutes chaudes”. Les galettes, à peine exposées, sont vendues. Enveloppées dans du papier cellophane, elles attirent les passants qui ne peuvent passer sans un coup d’œil à cette spécialité de nos grands-mères. Hommes et femmes s’arrêtent pour se faire plaisir suivant les moyens de chacun car il faut reconnaître qu’à ce prix, on ne peu se permettre de dépenser 150 dinars, par jour, pour le pain seulement. Les cafetiers, quant à eux proposent depuis longtemps les traditionnels “Msemen” qui concurrencent allègrement les beignets tunisiens.

A. O. T.

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