L’église embellit la ville

Partager

L’église de la ville d’Azazga, témoin d’un siècle et demi de colonisation française, qui trône remarquablement au centre de l’agglomération est toujours debout. Cet édifice séculaire défie à la fois le temps et la bêtise humaine. Même si cette église n’est pas fréquentée par des pratiquants, car transformée à l’intérieur en salle de conférence, donc fermée, pénalisant ainsi les visiteurs pour leur curiosité historique et culturelle, cette chapelle reste tout de même éminente par sa localisation et son architecture. Elle demeure aussi le premier repère qui attire l’attention du premier quidam étranger, à la ville d’Azazga ; c’est un véritable moyen de reconnaissance de cette mégapole qui s’étire inévitablement tous les jours en long et en large. Cet édifice d’une vingtaine de mètres de hauteur environ est malheureusement aujourd’hui en état de dégradation notamment vu de l’extérieur. Cette richesse fait l’objet d’un pillage qui a pris de l’ampleur : pas de trace de mobilie de ces lieux de culte, les bancs, les orgues, les cloches… tout a disparu. Non entourée d’une clôture salutaire, des délinquants, et autres SAF s’y installent à même le parvis l’obstruant ainsi avec toute sorte de bouteilles et autres canettes de bière et des matelas, couvertures dégageant des odeurs pestilentielles. Les citoyens ont besoin de leur histoire, des témoignages d’épisodes les plus douloureux. Mais, quel responsable ou décideur aura la témérité de casser le tabou et ordonner la restauration et le respect de ces sanctuaires ?

S. K. S.

Partager