Les habitants de la Cité 18 Logements auto-construction de Kherrata, une cité créée en date du 12 janvier 1988 suite à l’attribution d’un programme spécial de logements dans le cadre de l’assainissement des bidonvilles de la capitale, crient leur désarroi et leur mécontentement en raison du non-branchement de leurs habitations, et ce depuis 20 ans au réseau d’assainissement.
En effet, depuis la création de cette cité, la situation n’a pas bougé d’un iota, mis à part le raccordement de leurs foyers en eau potable et en énergie électrique. Cependant, leurs demeures sont à ce jour sans réseau d’assainissement et les quelques résidants qu’on a rencontrés sont pessimistes. “Imaginez à chaque campagne électorale, on nous promet que la situation va changer et que le problème d’assainissement sera résolu. Mais une fois élus, ils nous oublient carrément. La nouvelle équipe de l’APC nous a, elle aussi, promis de résoudre cet épineux problème. D’ailleurs, des fiches techniques ont été confectionnées et transmises aux services concernés pour une probable inscription dans le cadre de différents budgets (PCD ou BW). Nous avons toujours de l’espoir. Nous allons attendre encore”, disent-ils. Il est à signaler, enfin, que cette cité manque de tout. Ni route goudronnée, ni éclairage public et ni aire de jeux. Actuellement, et faute de rigueur et de suivi de la part des services concernés, les constructions ont quadruplé d’une manière anarchique et il y a un grand risque d’apparition de maladies à transmission hydrique à l’avenir.
Il est temps alors à ce que l’Etat prenne en charge les doléances des habitants de ce quartier, avant que ce ne soit trop tard. Tout est possible. Il suffit juste d’une petite volonté de la part de tous les partenaires pour mettre de l’ordre et remédier à tout cela.
Smaïl Chenouf
