La route Alger – Tizi coupée

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En un laps de temps très court, les eaux de pluie charriant boue, branche d’arbre, roseaux et autres détritus ont obstrué les canalisations et les voies de canalisations des eaux pluviales, déjà mal entretenus. Un bouchon s’est formé de part et d’autre du barrage fixe de la Gendarmerie nationale. Même la route allant vers Baghlia s’est avérée coupée par les torrents de pluie. Une marre s’est formée, en deux points ; à hauteur de la pompe à essence et à proximité du chantier de l’échangeur en voie de réalisation, à environ 800 m du barrage de la gendarmerie. Les agents de la Gendarmerie nationale ont du mal, durant deux heures, contenir l’impatience des uns et la colère des autres.  » Chaque année, c’est toujours la même chose ; l’année dernière, on a subi les retombées de la négligence et de l’irresponsabilité des autorités locales « , peste un citoyen de la région. Ce qui confirmera plus tard le chef de brigade de la localité. Les agents de l’unité de la Protection civile de Draâ Ben Khedda dépêchés n’ont fait leur apparition sur les lieux que vers midi. Ils ont dû, selon l’un d’eux, marcher plus de cinq kilomètres à cause des encombrements et de l’anarchie qui s’est rapidement installée ; même les abords de l’axe autoroutier à deux voies s’est retrouvé avec quatre files de voitures. Ce que nous avons constaté de visu. Tout le monde a guetté l’arrivée des responsables du secteur de l’hydraulique et des travaux publics. Seul le directeur de l’hydraulique, M. Abbas, s’est présenté sur les lieux.

Par ailleurs, des citoyens de la localité nous ont fait part de leur colère face à l’inertie des pouvoirs publics face à un problème qui n’a que trop duré.  » Un couple a été emporté par les eaux quelques années auparavant suite à des pluies torrentielles dans la région (D.B.K). Deux heures de pluies bloquent une autoroute. C’est une honte « , lâche avec colère et déception un jeune universitaire résidant de la localité.  » Je me souviens, vers les années 1974- 75, mon père revenait à la maison. Il ne partait pas travailler à cause des inondations « , nous dira un autre citoyen âgé d’environ cinquante ans. Le salut ne viendra que vers 12h30, à l’arrivée de deux engins appartenant à des citoyens de la localité. Ils ont dû casser les glissières de sécurité, séparant les deux axes de l’autoroute pour que la circulation se rétablisse progressivement. En cette matinée d’hier, jour de week-end, les citoyens résidants en ville et dans les villages environnants ont été perturbés dans leur quiétude. Les citoyens des différentes cités de la ville ont eu, pour la énième fois, à subir les désagréments engendrés par les eaux de pluie. Les cités lotissements, Gare, 42 logements, CNEP, EPLF et Liberté ont toutes été inondées. Les agents de la protection n’ont rien pu faire faute de matériel adéquat. Les citoyens, bondonnés et livrés à eux-même, ont dû se débrouiller comme ils ont pu.  » Le 4 avril passé on a fait face à la même situation, on a signalé à l’APC le problème de l’assainissement. Ils n’ont rien fait… ils nous ont envoyé un ingénieur en géni civil « , nous fera remarquer d’un ton dépité Kamel, jeune ingénieur blasé par le chômage. Par ailleurs, un pont de fortune a été endommagé au quartier la S.N.I.C.

Ahmed Kessi

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