Les sinistrés de la ville dans le désarroi

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La gestion du dossier concernant les sinistrés de la ville de Aïn El Hammam continue de faire des mécontents. Anticipant le danger, les autorités avaient, il y a quelques jours, pris la décision d’évacuer les locataires dont les vies étaient menacées par un hypothétique effondrement de leurs immeubles d’habitation.

Les concernés, réunis mercredi pour discuter de leur sort, nous ont appris qu’ils avaient été “bernés”. Pour les faire sortir sans résistance, de chez eux, les autorités les auraient assurés de les recaser à Aït Yahia “dans les prochains jours”, disent-ils. “C’était compter sans les réticences des habitants et des élus d’Aït Yahia de céder les logements sociaux aux sinistrés d’Aïn El Hammam, arguant du fait que de nombreux démunis de leur commune attendent des logements, depuis des années”, nous apprend Hamou. “Auparavant, nous ne dormions pas à cause du danger, maintenant nous ne dormons toujours pas, inquiets de notre avenir”, nous confie un locataire du bloc 14. Ils parlent tous d’un “lâchage”. Leurs va-et-vient entre la daïra et la mairie n’apporteront rien de concret si ce n’est cette phrase “une chose est sûre, on ne recasera pas tout le monde”. Ce qui inquiète ceux qui possèdent des logements ailleurs. Ceux du 19 refusent de partir “tant que nous n’aurons pas de décision de relogement”. Les deux blocs les plus menacés tanguent dangereusement.

Ce qui a poussé leurs locataires à chercher refuge ailleurs. Les commerces sont fermés et une clôture a été installée pour interdire tout accès aux lieux. A Aïn El Hammam, la dernière tranche de logements sociaux a été attribuée, l’an dernier. La seule solution, en vue, réside dans le recasement à Aït Yahia. Une alternative qui ne s’annonce guère aisée. Le feuilleton ne s’arrête pas et promet des rebondissements car les délogés n’entendent pas quitter les lieux les mains vides.

A. O. T.

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