“Le chef-lieu de la commune d’Iflissen devrait être planté sur la côte. Je me demande pourquoi avoir choisi cette colline perdue pour l’y ériger”, tel est le point de vue de Rabah, un fonctionnaire dans une administration à Agouni Moussi, chef-lieu d’Iflissen.En effet, 90% de la population d’Iflissen se sont implantés dans les montagnes qui surplombent la mer. La côte, longue de 20 km, ne semble intéresser ni les responsables ni les habitants de cette commune. Iflissen tourne le dos à la mer tout en ignorant les richesse qu’elle peut leur procurer et les changements économiques qu’elle peut leur garantir, si on songe à tirer profit d’elle. Actuellement, cette longue côte a été envahie par une dizaine de faux opérateurs économiques, qui s’adonnent au commerce illégal d’alcool et de celui de la débauche. Les pouvoirs publics, ont dû intervenir ces derniers mois et plusieurs commerces d’alcool ont été fermés. Excepté ces bâtisses de faux commerçants, la côté ressemble à une zone déserte, formée de falaises et de maquis. Sur la côte il existe plusieurs plages, à l’exemple de celles d’Abechar et Tamala Ouguemoun. Mais la seule autorisée, est celle de Feraoun, à vrai dire, une moitié de cette plage qui reste mal exploitée. Contacté, le maire de cette commune nous a exprimé son impuissance. “Nous voulons bien se lancer dans le tourisme, mais nous n’avons par les moyens”, nous dit-il. A vrai dire, le manque réside dans l’absence de toute politique allant dans ce sens, ainsi que de celle des compétences capablent d’assurer un sursaut économico-touristique à cette commune, qui vit sous perfusion.A défaut de perspective, le terrain est laissé libre au développement d’un tourisme illégal et anarchique, qui ne cesse de gangrener cette superbe côte laissée à l’abandon.
Mourad H.