Si on se plaignait auparavant des ronces et des mauvaises herbes qui l’avaient envahie, ces derniers temps, c’est carrément son accès qui a été obstrué.
Suite à des travaux exécutés par un engin au niveau de la route nationale, des ordures et des gravats qui ont été jetés sur le chemin y interdisent tout passage.
Les habitants de Taourirt, propriétaires de la source, habitués à s’approvisionner d’une autre fontaine ne semblent pas contrariés, outre mesure.
Ce qui ne veut nullement dire que la porte est ouverte pour laisser apparaître une fontaine pour laquelle des dépenses importantes ont été consenties pour que l’eau qui en sortira soit limpide et capable d’alimenter des centaines de ménages.
D’un débit très important, elle a en effet servi durant de nombreuses années, à ravitailler l’hôpital d’Aïn El Hammam grâce à des aménagements que les sœurs blanches y avaient apportés, en concertation avec le village propriétaire des lieux.
Les deux parties, d’un commun accord, avaient décidé la construction d’un réservoir, aux frais de l’hôpital, en échange des deux tiers du débit de la fontaine.
Une mini station de refoulement avait alors été installée pour alimenter le réservoir construit au-dessus de la structure hospitalière. Taourirt et Ouaghzen bénéficiaient, eux, de l’autre tiers qui coulait d’un robinet.
Depuis que l’eau courante est arrivée dans les habitations, ni l’hôpital ni les villageois n’éprouvent le besoin de se rendre à Imgoul qui pourrait, pourtant, rendre d’énormes services lors des coupures d’eau estivales. Il y a deux ans, les autorités avaient fait mine de prendre en charge le problème suite à un article paru dans notre journal. La proposition de transférer le précieux liquide jusqu’à la route nationale avait même été évoquée.
Depuis, plus rien. Dommage !
A. O. T.