Des recensements ont été faits au niveau des villages touchés. Par ailleurs, des listes ont été tenues au niveau des services agricoles et forestiers sur lesquelles des arboriculteurs ont pu eux-mêmes s’inscrire. Il faut rappeler que pour l’été 2008, les incendies avaient détruit 21 ha d’oliviers, 13 ha de cerisiers et 7 ha d’autres espèces. L’opération de replantation entamée début 2009 vient de se terminer et a été entièrement prise en charge par l’Etat. La réalisation a été confiée à des entreprises qui ont exécuté toutes les opérations techniques, depuis le creusement des trous, la fourniture des plants, la mise en terre et la fertilisation. Sur les trois communes de Larbaâ Nath Irathen, Aït Oumalou et Aït Aggouacha, cette opération a permis de mettre en terre 1 460 oliviers, 922 cerisiers et 435 figuiers. La forte pluviosité hivernale et printanière est un gage de réussite pour ces plants mis en terre. Il reste maintenant aux propriétaires à s’occuper de ces plantations livrées “clefs en main” et surtout à assurer un apport hydrique pendant la saison estivale prochaine. Pour l’olivier, certains propriétaires ont recours à la greffe sur les rejets d’oléastres, très nombreux sur les parcelles incendiées. La greffe permet de gagner du temps en tirant avantageusement parti de l’enracinement de l’arbre même si le tronc et les branches sont calcinés. La grande leçon à tirer des incendies a été que les parcelles bien défrichées par leurs propriétaires ont été épargnés sans dommages de l’épreuve du feu. Des plantations encore verdoyantes au milieu de paysages calcinés montrent bien, que le travail de défrichement et d’entretien des champs, est un acte salvateur.
M. Amarouche
