Les chiens errants déambulent tranquillement à Beni Mansour où une campagne d’abattage annoncée en grande pompe était censée les décimer. C’est l’incompréhension pour les citoyens sur lesquels, contre toute attente, le spectre de la rage continuera à planer sur le village comme une épée de Damoclès.
Pourquoi est-on passé complètement à côté de l’objectif escompté ? L’APC était-elle obligée de ne consacrer qu’une nuit (celle du 25 avril) pour mettre hors d’état de nuire une légion de chiens qui ont eu la vie sauve plus d’une décennie durant pour se reproduire ? Des citoyens affirment que l’opération d’abattage a permis de tuer moins d’une dizaine de chiens.
Depuis, les rescapés font résurgence et errent, peinards, aux quatre coins du village et semblent exulter d’avoir une meilleure longévité que leurs pairs. A qui incombe la responsabilité dans cette campagne qui n’a nullement atteint ses objectifs ? L’Etat n’a-t-il pas le devoir d’assurer la protection des citoyens conformément à la Constitution ? Qu’en est-il des opérations d’abattage ailleurs à travers la commune ? Ont-elles été expédiées juste pour répondre aux exigences de la rue qui a fait de cette campagne d’abattage une revendication qu’elle s’égosille à réitérer depuis plusieurs mois ? Des questions qui taraudent les esprits alors que la menace que font peser ces hordes de chiens en matière de rage demeure intacte.
Qui va protéger les citoyens vulnérables des morsures de chiens qui les guettent à tout moment ?
Z. Z.