L’ex-dirigeant du FIS dissous, Ali Benhadj s’est invité hier à la salle d’audience de la cour de Tizi-Ouzou où se tenait le procès d’un groupe terroriste dont figurait le nom de son fils Abdelqahar alias Mouaouiya.
Le moins que l’on puisse dire c’est que la venue de cet islamiste n’est pas passée inaperçue. Puisque il s’est permis un discours d’une dizaine de minutes à la sortie du procès. Benhadj s’est fait certainement des illusions en voyant le nombre important de personnes qui l’entouraient. D’ailleurs, cet invité-surprise s’est prêté aux questions qui lui ont été posées. Il s’est pris pour une véritable vedette. Il a improvisé un long discours, mais a été laché peu à peu par la foule. Il a dû comprendre, et c’est là l’explication qui sied le plus à ce qui s’est passé hier, que c’est surtout par curiosité que les présents ont profité de l’occasion que leur a offert l’ex-n°2 du FIS dissous pour se rapprocher de lui. D’ailleurs, ils étaient rares ceux qui ont retenu ce qu’il a dit. Le discours est connu par tout le monde du genre “les vrais terroristes sont les généraux”, “les terroristes sont des victimes”…
En somme, Ali Benhadj a comme prêché dans le désert au milieu de la cour du tribunal de Tizi-Ouzou. Il a parlé, en tout cas librement, dans l’enceinte même de la salle d’audience, après la levée de la séance.
Décidément, Ali Benhadj ne rate jamais une occasion pour s’adresser aux foules et aux citoyens. La preuve est venue hier de Tizi-Ouzou où il a affirmé, signalons-le, qu’il n’a pas eu de nouvelles de son fils depuis longtemps.
M. O. B.