“Le cinéma doit être une pratique quotidienne”

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La Dépêche de Kabylie : Dans quelques semaines se tiendra la septième édition des rencontres cénématographiques de Béjaïa, comment se présente les préparatifs ?

Abdenour Hochiche :

Comme vous le dites, ça va être la septième édition ce qui suppose que nous sommes rompus aux préparatifs même s’il faut dire que chaque édition se caractérise par des nouveautés, c’est des choses qui nous motivent à aller de l’avant. Pour en revenir à votre question, les préparatifs se déroulent normalement, nous sommes en train de finaliser le programme ainsi que toutes les activités annexes tels que les ateliers, le café-cinéma et les débats.

Qu’ont-elles apporté les précédentes éditions au cinéma ?

Il faut dire que les rencontres cinématographiques de Béjaïa sont devenues un événement majeur dans le paysage cinématographique algérien dans le sens où elles permettent aux professionnels de ce métier de se rencontrer pour discuter du cinéma. Et à cet effet, chaque édition a fait l’objet d’un débat autour du cinéma. D’année en année, on essaye de resusciter l’engouement pour le cinéma auprès des jeunes et leur faire ressentir l’envie de connaitre de plus près le cinéma et les sensibiliser à fréquenter les salles de cinéma, d’où justement la poursuite du travail que nous faisons autour du ciné-club et des ateliers que nous mettons sur pied le reste de l’année.

Les dernières éditions ont-elles atteint leur objectifs ?

Nous ne pouvions arriver à la septième édition si nous n’avons pas pu capitaliser les éditions précédentes. Celles-ci, ont effectivement atteint leurs objectifs puisque, de plus en plus de jeunes viennent au cinéma et d’année en année, le public est plus nombreux à nous suivre et à suivre nos activités.

En un mot, que pouvez-vous nous dire sur “le ciné-club” tenu par l’association ?

Le ciné club « Allons voir un film » est une des activités les plus importantes de notre association, dans le sens où il nous permet de maintenir le contact avec le public en mettant en place une programmation cinématographique de premier ordre, afin de faire connaitre le cinéma à un public de plus en plus large.

Quels sont les objectifs fixés pour cette septième édition?

Nous poursuivons le travail que nous avons commencé depuis 2003, car notre objectif est de consolider cet événement.

Le cinéma doit être une pratique quotidienne, aller au cinéma doit redevenir ce qu’il fut dans les années soixante-dix en Algérie.

Pour ce faire, il faut faire redécouvrir cet art à des milliers de jeunes qui n’ont pas eu la chance d’aller dans les salles de cinéma pour les raisons que tout le monde connait. Cette tâche est grande, et une association à elle seule ne peut y remédier, c’est pour cela que l’apport de tous est plus que nécessaire.

Quel est le sujet choisi pour cette année ?

Pour cette année nous avons essayé d’explorer le regard des cinéastes maghrébins vivant à l’étranger sur leurs sociétés d’origines à travers la double culture qui les caractérisent. Nous aurons avec nous des réalisateurs de renoms tels que Lyès Salem, Rabah Zaimeche, Ismail Ferroukhi, Lakhdar Tati… Ainsi, nous allons avoir une programmation de qualité. Avis au public !

Entretien réalisé par Kahina Idjis

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