L’investissement a été au centre d’une visite de travail et d’inspection du wali à travers les communes d’Ath Mansour et d’Ahnif durant la journée d’hier. La première étape s’est effectuée au niveau de la station de pompage Sonatrach d’Ath Masnour. Sur place, des explications seront données au wali concernant cette infrastructure recevant le pétrole brut de Hodh El Hamra de Hassi Messaoud et chargé de l’acheminer vers la raffinerie de Sidi Rezine (Baraki) et à la raffinerie de Béjaïa. Hier matin, justement la station de pompage était à l’arrêt depuis 24h. En voulant en savoir plus sur cet arrêt, le wali apprendra que la raffinerie de Baraki était saturée et qu’elle n’était plus en mesure de traiter la quantité de pétrole envoyée par la station de pompage d’Ath Mansour. Une situation paradoxale qui pousser a wali à s’interroger sur la possibilité de l’implantation d’une raffinerie dans la région pour justement éviter ce genre de saturation qui nuit à l’économie nationale. Dans la foulée, le premier magistrat de la wilaya demandera à ce que la station de Beni Mansour soit désormais baptisée station d’Ath Mansour et qu’il saisira le ministère de l’Energie et des Mines pour que cette station devienne une unité indépendante dans sa gestion non pas à Béjaïa comme c’est le cas actuellement, mais qu’elle relève de la wilaya de Bouira. Une proposition faite déjà depuis quelque temps par le P/APC d’Ath Mansour qui déplore le fait que sa commune n’a jamais bénéficié de fiscalité ni d’impôts que devrait générer cette station.
La deuxième halte de la visite de travail et d’inspection des projets d’investissement dans la région s’est faite au niveau de la future minizone industrielle d’Azrou Kellal, toujours dans la commune d’Ath Mansour. Le wali a rencontré différents investisseurs voulant s’établir dans la région. Parmi eux, un représentant de l’Entreprise de gestion du port de Béjaïa. Une entreprise qui envisage sérieusement de créer une zone logistique, plus communément appelée port sec, dans la région et ce pour désengorger le port de Béjaïa.
Un propriétaire possédant 20 hectares de terre a rétrocédé sa parcelle au profit de l’agence foncière de la wilaya qui aménagera le site en collaboration avec le DUC. On apprendra que 8 investisseurs avaient ficelé des dossiers pour s’installer dans cette région. Dans la commune d’Ahnif, une présentation du site de gisement de gypse Saint-Gobain sera exposée au wali ainsi qu’un projet faisant état de la possibilité d’implantation d’une usine placoplâtre dans la région d’Ighzer Oumeziav.
Le premier magistrat de la wilaya a coupé court aux palabres des uns et des autres voulant que l’usine soit installée dans la localité avoisinante d’El-Adjiba. “Le gisement se trouve dans la commune d’Ahnif, donc l’usine sera implantée à Ahnif”, a déclaré le wali. Ce dernier annoncera par la même occasion le lancement des travaux, d’ici un mois d’une route reliant Ouled Rached à Ahnif sur 7 kilomètres pour une enveloppe de 5,6 milliards de centimes.
Ce qui permettra de désenclaver les villages de la région et la future usine. Pour sa part, le représentant de Saint-Gobain s’est engagé à entamer l’ouverture d’une route pour son usine. Une usine qui permettra la création de 200 emplois directs. La visite du wali s’est achevée par la future mini zone industrielle d’Ahnif ou deux investisseurs ont jeté leur dévolu sur un site appartenant à un privé possédant 30 hectares.
Un privé qui auparavant avait déjà fait don de 5 hectares pour l’implantation d’un lycée dans la région. Les deux investisseurs, un Chinois et M. Rebrab, désirent acquérir cette parcelle pour investir dans des projets différents.
Le wali demandera à ce que l’APC réunisse au courant de la semaine prochaine les deux investisseurs, et le propriétaire terrien pour qu’ils aboutissent à la conclusion de cette transaction. Une transaction qui pourrait éventuellement satisfaire les deux investisseurs.
Hafidh B.
