L’unité Bridj d’Aomar bientôt liquidée

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L’unité Bridj (Briqueterie Djurdjura) souffre de problèmes financiers. Les propriétaires associés demandent un crédit que le CPA de Bouira accorda contre l’hypothèque du terrain et l’unité de production. N’ayant pas remboursé dans les délais fixés, le Crédit populaire algérien traduit les propriétaires de la SARL en justice.

L’affaire remonte à 2007, date à laquelle le CPA poursuit judiciairement la SARL afin de récupérer ses biens après moult réunions. Seuls les propriétaires et le gérant étaient au courant, or les 80 employés travaillaient sans savoir où allait l’unité. La crise toucha les ouvriers qui ne percevaient leur salaire qu’en retard ou alors ils observaient des grèves allant de cinq à huit jours.

Comme les propriétaires n’arrivaient pas à payer les salaires, les redevances de la Sonelgaz qui coupait le courant électrique et le gaz, le remboursement des dettes, le CPA agit aux côtés des 80 ouvriers et de la Sonelgaz. Rappelons que, dès le début 2006, des contrats ont été signés entre les propriétaires et les ouvriers, sous la houlette de la section syndicale en vue d’améliorer, d’une part, les conditions de travail et d’augmenter la production d’autre part.

Aussi, les travailleurs ont demandé le stock de la matière première et de la pièce de rechange pour assurer une bonne rentabilité et une production qui pourrait sortir la SARL de sa crise financière, néanmoins ces contrats n’ont jamais été appliqués et n’ont pas abouti à des résultats positifs.

Rappelons aussi que les 80 travailleurs n’ont pas perçu leur salaire depuis sept mois.

Pour revendiquer leur mensualité, ils déclenchent une grève qui dura près d’un mois puis ils gèlent cet arrêt de travail et reprennent leur travail sans conditions.

Toutes les grèves ont été signalés par avis de grève adressés à l’administration de la SARL et à l’inspection de travail de Lakhdaria qui, selon la déclaration de la section syndicale, essayait de trouver un terrain d’entente et d’arranger la situation à l’amiable.

Il faut rappeler aussi que les patrons ont mis les ouvriers en congé technique depuis trois mois, sous prétexte de non-paiement des factures de la Sonelgaz.

Cependant après la parution de la mise en vente aux enchères publiques dans les quotidiens El Watan et Echourouk, les 80 travailleurs agissent et poursuivent à leur tour les propriétaires en justice et s’opposent à la liquidation de la SALR Bridj, procès qui aura lieu le 19 mai 2009 dans l’enceinte de la cour de Bouira.

Les 80 employés appellent toutes les instances compétentes pour qu’elles interviennent afin qu’ils perçoivent leur salaire et s’interrogent sur leur statut et leur devenir.

A. Bouzaïdi

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