Le cadre général de l’aménagement du territoire

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Le Schéma directeur routier et autoroutier (SDRA) rejoint, dans ses grands axes, le Schéma national de l’aménagement du territoire (SNAT) établi en juillet 2004 qui a pour ambition de projeter l’Algérie aux horizons de 2025. Cette projection s’articule autour de l’espace, de la répartition des population et de la gestion des ressources de façon à obtenir un développement rationnel, harmonieux et intégré qui s’appuie sur les vocations des sites et des régions, valorise les potentialités et domestique les contraintes.

Les activités de transport (routier, ferroviaire, maritime) font partie intégrante du schéma de l’aménagement du territoire dans la mesure où leurs prestations sont destinées à acheminer des matières premières ou des ouvriers vers les unités de production, à expédier les produits ou semi-produits sortis d’usine et à accompagner l’intervention des services techniques sur le terrain. Bien que les structures administratives et les services techniques chargés de ce volet important de l’économie nationale aient été installés depuis longtemps, au même titre que tous les autres services ayant simultanément les attributs techniques et de puissance publique, l’action et l’efficacité sur le terrain des services de l’aménagement du territoire ne sont pas perçues par les populations. Auparavant, aucune créativité particulière n’était exigée des cadres et techniciens qui étaient chargés de l’administration spatiale de l’économie nationale et des équilibres naturels basés sur la gestion rationnelle des ressources. Même si la terminologie moderne impose son lexique- aménagement du territoire, économie du transport, développement durable, sauvegarde de la biodiversité- qui fait florès au sein des bureaux d’étude et des départements techniques de certains ministères, les préoccupations relatives à la gestion des territoires ont accompagné les différents plans de développement des pays avancés et de beaucoup d’autres pays dits émergents. L’Algérie, qui s’est dotée depuis les années 1970 de structures administratives inhérentes à l’aménagement du territoire, s’est rapidement laissée griser par la rente pétrolière qui a permis une urbanisation effrénée et anarchique, suivie de pôles industriels autour de certains grandes villes. Cette situation a drainé des populations de l’arrière-pays montagneux et steppique au point où l’exode rural est devenu une réalité avec laquelle il fallait compter dans tous les autres programmes de développement. Les besoins sociaux de ces populations, particulièrement en transport, ne faisaient que croître. De même, les masses d’étudiants universitaires concentrées dans des cités en ville ou dans la banlieue ne cessent d’imposer de nouvelles configurations dans les flottes et les entreprises de transport, y compris dans les chemins de fer pour les villes qui en sont dotées.

A.N.M.

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