Le collège d’Aït Saâda en deuil

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Tôt dans la matinée de ce lundi, la famille enseignante se trouvant à la direction de l’éducation a appris avec beaucoup de résignation la mort de Mme l’Hadj née Chetouhi Ouardia, directrice du collège d’enseignement moyen d’Aït Sâada, relavant de la commune Yatafen. Ainsi après avoir été informés, le directeur de l’éducation en l’occurence M. Khaldi ainsi que tout son staff ont eu une pensée pour la défunte tout en prenant les mesures appropriées pour son enterrement.

Très estimée, Mme Chetouhi avait acquis une grande expérience dans le domaine de l’éducation qui a servi à la formation de nombreux cadres.

Sans doute, aidée par le destin, car elle ne connaîtra pas comme des millions d’autres filles de son âge l’ignorance, la petite Ouardia sera scolarisée à l’Indépendance par son père à l’école du village. Ecolière brillante, elle passera sans difficutlté son examen d’entrée en sixième pour rejoindre Tizi-Ouzou pour l’enseignement moyen et secondaire en tant qu’élève interne au lycée El Khansa. En 1976, elle opte pour la carrière d’enseignante comme professeur d’enseignement moyen en section “langue et littérature françaises” à l’ITE de filles alors dérigé par Mme Azem. C’est ainsi que le 20 septembre 1977, elle est installée comme jeune enseignante de langue française à la section annexe d’Aït Sâada qui sera plus tard érigée en collège. Elle se dévouera totalement à ses cours et à ses élèves. “Mme Chetouhi a été mon prof de français de 1982 à 1986, je crois”, nous répond ce chauffeur d’un fourgon assurant la liaison Tizi-Ouzou – Lyatafen avant de nous demander pourquoi nous le questionnons. Il aura le souffle coupé lorsque nous lui annonçaons la triste nouvelle. Le 3 septembre 1988, elle est promue directrice du CEM qu’elle à fondé. Souffrante depuis quelques mois, elle séjourne à l’hopital jusqu’à ce jour fatitique. Mme Chetouhi laisse six enfants mais aussi des milliers d’orphelins. “C’est la femme qui a sans doute inauguré toute l’histoire de ce collège dont nous garderons à jamais l’image”, nous décalre un des anciens élèves qui est également père d’un collégien.

E. N. K.

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