Faudra-t-il abattre les sangliers ?

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Ceci d’une part. D’autre part, il faut dire qu’en Algérie aucun cas de grippe porcine n’a été détecté et que les mesures sont prises notamment aux aéroports afin que ce virus A1 N1 n’y arrive. Dans les villages de Kabylie notamment ceux ayant des frontières avec des massifs forestiers, les citoyens veulent pratiquer une chasse impitoyable aux sangliers considérés comme étant de la même famille que les porcs. Selon des sources proches de certains comités de villages, les préparatifs auraient déjà commencé. Mais à vrai dire, cela n’est pas justifié par la crainte de cette maladie, mais surtout c’est à cause des ravages que causent ces animaux aux différentes cultures. “A la fin des années 60, je me souviens chaque dimanche des équipes de chasseurs venaient de partout pour abattre ces bêtes. J’étais encore enfant.

Ces dernières années, les sangliers se sont proliférés car personne ne les tuait même s’ils arrivaient dans les champs de blé ou autre, et ce depuis que les céréaliers n’ont plus le droit de porter des fusils de chasse depuis l’avènement du terrorisme. En tout cas, ce n’est pas le moment de la chasse car actuellement c’est la période des accouplements, nous a raconté un quinquagénaire du village de Tafoughalt dans la commune d’Aït Yahia Moussa. Notre interlocuteur affirme qu’en fin de journée, ils (les chasseurs) assistaient à ses bêtes quand elles mettaient bas. En dépit de cela, les citoyens entendant parler de la grippe porcine ont cette phobie même s’il s’agit de sangliers sauvages. “Y a-t-il vraiment une différence entre un porc et un sanglier ? Je ne le crois pas”, réplique un jeune accosté avec un ami sur une terrasse de café. Devant l’incompréhension des uns et des autres, il faudrait peut être mener des campagnes de sensibilisation comme ce fut le cas pour la grippe aviaire. A commencer par les écoles, puis au sein du mouvement associatif et des comités de villages bien que tous les dispositifs soient mis en place à cet effet par les services concernés. Peut être même, il y a lieu de dissiper toutes les appréhensions qui taraudent encore les esprits.

Amar Ouramdane

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